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Titre : | Filières professionnelles et acquisition des compétences dans la sidérurgie (1985) |
Auteurs : | Géraldine de Bonnafos |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 12, octobre-décembre 1985) |
Article en page(s) : | pp. 39-49 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ FILIERE PROFESSIONNELLE ; PROCESSUS D'APPRENTISSAGE ; COMPETENCE ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; TRANSFERABILITE DES COMPETENCES ; INDUSTRIE SIDERURGIQUE ; FRANCEAffiliation Céreq Céreq |
Résumé : |
L'objectif de l'article est d'apporter un éclairage sur le rôle que jouent les filières de mobilité dans l'acquisition des qualifications et la partition de la main-d'œuvre en différents groupes sociaux au sein d'une entreprise. Il s'appuie sur deux hypothèses. La première est que la mobilité des individus ne se fait pas de façon aléatoire mais qu'elle est soumise à un processus construit dans l'entreprise et organisant l'acquisition des qualifications. Ce processus aboutit à la coexistence de filières qualifiantes avec des formes de mobilité non qualifiantes. La seconde hypothèse est que ces formes de mobilité différenciées créent une partition des salariés en différents groupes sociaux, y compris au sein d'une grande catégorie professionnelle. Chaque groupe étant caractérisé par la qualification à laquelle ses membres peuvent accéder.
L'analyse est centrée sur les ouvriers de la fabrication d'un secteur de production d'un établissement sidérurgique. La méthode comporte deux étapes. La première est une analyse, à partir d'un traitement informatique, des itinéraires professionnels des individus sur une période de vingt ans afin d'identifier tous les réseaux de mobilité. Elle montre que des emplois déterminés sont articulés entre eux selon un ordre invariant et donnent accès aux emplois les plus qualifiés de l'atelier. Cette forme de mobilité coexiste par ailleurs avec une immobilité d'individus occupés dans des emplois particuliers et avec une mobilité à travers d'autres emplois, également spécifiques, affectés des plus faibles coefficients. La seconde étape est la recherche des déterminants de ces formes de mobilité différenciées à travers l'analyse du contenu des emplois, de l'organisation du travail et des savoirs mis en œuvre. Elle montre que la mise en place de filières qualifiantes est liée à l'existence de zones communes d'activité entre les emplois sollicitant des savoirs communs et assurant la transférabilité de ces savoirs d'un emploi à l'autre. L'étude porte sur les filières traditionnelles et sur leur remise en cause actuelle. Des transformations technico-organisationnelles entraînent en effet une modification du procès de travail et appellent de nouveaux savoirs. Ces changements nécessitent une reconstitution des filières qui aura des conséquences sur la composition des groupes sociaux dans l'entreprise. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3406/forem.1985.2047 |
Documents numériques (1)
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