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Titre : | Du chantier à l'usine. Quelle transférabilité des qualifications acquises dans le second oeuvre ? (1984) |
Auteurs : | Bernard Hillau |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 6, avril-juin 1984) |
Article en page(s) : | pp. 56-62 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TRANSFERABILITE DES COMPETENCES ; MOBILITE PROFESSIONNELLE ; ENQUETE ; ETUDE SECTORIELLE ; INDUSTRIE DU BTP ; SECTEUR SECONDAIRE ; FRANCEAffiliation Céreq Céreq |
Résumé : | La forte mobilité de la main-d'œuvre du bâtiment vers l'industrie conduit à s'interroger sur une éventuelle transférabilité des qualifications acquises dans ce secteur. L'examen des contenus d'emplois du second-œuvre fait apparaître une double composante du métier dans le bâtiment : la connaissance du produit final (charpente, installation climatique, finitions...) s'appuie sur la maîtrise d'un matériau de base (bois, métal, peinture...) et des modes opératoires tels qu'usinage ou montage associés à ce matériau. Tandis que la connaissance du produit final apparaît comme propre à chaque secteur d'activité, la maîtrise du matériau prend un caractère plus transversal dans la mesure où le BTP et les secteurs industriels utilisent des matériaux analogues. C'est en définitive le fractionnement du travail opéré en fabrication de série qui facilite l'utilisation dans l'industrie des compétences acquises dans le BTP. Dans ce mode de fabrication, seule la maîtrise du matériau (et des équipements associés) est exigée, pour des emplois de monteurs (en menuiserie, en métallerie-chaudronnerie), d'usineurs (usinages du bois, formage du métal), de câbleurs, de peintres ; la connaissance du produit final n'étant requise qu'en production unitaire pour les ouvriers hautement qualifiés. Ceci laisse une large plage de niveaux de qualifications (ouvriers spécialisés, ouvriers qualifiés) sur laquelle le BTP se trouve placé en position de concurrence avec les secteurs industriels sur le marché du travail et en position peu favorable eu égard aux politiques de salaires et aux conditions de travail. Le recours exclusif à la formation comme remède aux difficultés de gestion de la main-d'œuvre dans ce secteur apparaîtrait dès lors comme peu fiable. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3406/forem.1984.1074 |
Documents numériques (1)
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