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Titre : | De l'éducation permanente à la certification permanente. La validation des acquis de l'expérience, levier de transformation de l'enseignement supérieur (2003) |
Auteurs : | Frédéric Neyrat |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs (n° 2, septembre 2003) |
Article en page(s) : | pp. 225-255 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ; POLITIQUE DE L'EDUCATION ; VALIDATION DES ACQUIS ; COMPETENCE ; FORMATION TOUT AU LONG DE LA VIE ; FRANCE |
Résumé : | La loi de modernisation sociale, promulguée en janvier 2002, étend considérablement les possibilités de prise en compte, par le système éducatif, des acquis de l’expérience professionnelle et personnelle. Ainsi, ces acquis peuvent désormais permettre d’obtenir l’intégralité d’un diplôme, sans passage par le système de formation. Ces nouvelles dispositions organisant la VAE (validation des acquis de l’expérience), justifiées, en France, au nom de la lutte contre l’exclusion (l’expérience constituant une deuxième chance d’obtenir une certification), s’inscrivent en réalité dans le cadre d’une politique, co-définie par la Commission Européenne et par l’OCDE, d’éducation et de formation tout au long de la vie. On montre dans cet article que l’injonction à la reconnaissance, par le système formel, des autres modes d’éducation, non formelle et informelle, via la VAE, s’accompagne d’un discours sur la nécessité de trouver d’autres financements que le seul financement public, pour le système formel, en particulier pour l’enseignement supérieur. On voit bien dès lors que c’est cette justification-là qui prime : ce n’est pas la VAE qui permettra aux exclus, sans titre scolaire et sans autre espèce de capital, d’accéder à l’enseignement supérieur ; en revanche, la VAE va être le levier de la transformation de l’enseignement supérieur que l’on observe en France comme à l’échelle européenne, et qui vise à en réduire le coût comme à associer les “usagers” à son financement. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://journals.openedition.org/cres/1525 |