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Résumé :
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Ce sociologue de la vie quotidienne a centré son étude sur le travail domestique, et plus particulièrement le repassage, à partir de l'analyse de 27 entretiens (méthode de l'entretien compréhensif), croisée avec les observations effectuées directement au coeur des foyers. Un matériau inattendu est venu compléter le précédent : un courrier spontané et abondant reçu par l'auteur à la suite d'un article de vulgarisation dans un journal féminin. L'objectif poursuivi est de mettre en relief l'importance de l'ordre des choses quotidiennes sans lequel la vie est moins facile. Au coeur de cette organisation implicite se découvrent finalement les émotions puisqu'il apparaît que les décisions et actions concernant les différents aspects des tâches domestiques sont décidées selon une intime conviction "qu'il faut faire comme cela". Par delà l'examen minutieux du rapport avec les objets, avec la propreté et les bonnes manières (et un détour pour rappeler les démarches moralisatrices de l'école au XIXe siècle), ce travail s'inscrit dans l'axe général des théories de l'action, à côté des travaux de Boltanski, Lahire, Terrail ou Dubet. Dans celles-ci cependant, le rôle du corps est quasiment ignoré. Cependant, et ces travaux tout empreints d'habitudes le démontrent facilement, le corps est bien "le lieu de la sédimentation des habitudes". Celles-ci varient dans les schémas mentaux en accord avec les mouvements du corps. Parce qu'ils touchent à l'intime, les travaux domestiques sont aussi considérés d'une manière spécifique quant à leur sous-traitance. Les relations entre les deux parties, le plus souvent deux femmes, sont marquées par une opacité et des non-dits. Quelle part de pouvoir la maîtresse de maison abandonne-t-elle à son employée ? Quelle sphère intime l'employée envahit-elle ? Le rapport entre le corps et le "bric à brac familier" rend alors le quotidien plus léger ou plus lourd et les espaces de liberté plus ou moins denses.
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