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Titre : | Que peuvent attendre les travailleurs d'un statut du dirigeant d'entreprise ? (2017) |
Auteurs : | Sophie Binet ; Stéphane Vernac |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Revue de droit du travail (n° 9, septembre 2017) |
Article en page(s) : | pp. 519-524 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CHEF D'ENTREPRISE ; STATUT ; POLITIQUE D'ENTREPRISE ; FONCTION DIRECTION GENERALE ; LEGISLATION DU TRAVAIL ; GESTION ; FRANCE |
RĂ©sumĂ© : | Direction d'entreprise et salariĂ©s sont gĂ©nĂ©ralement perçus comme deux pĂŽles d'intĂ©rĂȘts antagonistes dans l'entreprise. Des images fortes, notamment celles de l'Ă©pisode de la chemise arrachĂ©e du DRH d'Air France, rendent compte de la maniĂšre dont cet antagonisme d'intĂ©rĂȘts est perçu et vĂ©cu au sein des entreprises. Ă l'opposĂ© de cette vision, une conception plus consensuelle et institutionnelle de l'entreprise progresse dans les esprits et sert de justification aux rĂ©formes qui s'accumulent depuis plusieurs annĂ©es. Nettement distinctes, ces deux reprĂ©sentations de l'entreprise ont nĂ©anmoins en commun de traiter de maniĂšre univoque le pĂŽle de direction, omettant ainsi de distinguer le rĂŽle des dĂ©tenteurs de parts sociales de celui de la direction d'entreprise proprement dite. Il est vrai qu'une telle omission trouve sa raison d'ĂȘtre dans la prĂ©gnance d'une certaine maniĂšre de concevoir la direction d'entreprise qui s'est imposĂ©e dans l'Ă©conomie financiarisĂ©e : maximiser le rendement des parts sociales. PrĂ©cisĂ©ment, une des voies de renouvellement de la gouvernance pourrait passer par une remise en cause de cette conception de la direction d'entreprise. Quels effets un tel renouvellement aurait sur les salariĂ©s ? Que peuvent attendre les travailleurs d'un statut du dirigeant d'entreprise ? Ce questionnement a Ă©tĂ© soumis Ă Sophie Binet, secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale adjointe de l'UGICT-CGT, et Ă StĂ©phane Vernac, maĂźtre de confĂ©rences Ă l'UniversitĂ© de Picardie Jules Verne. Tous deux partagent une mĂȘme ambition : crĂ©er les conditions d'existence de « l'entreprise commune », pour reprendre l'expression de l'un d'eux. La direction d'entreprise ne saurait ĂȘtre rĂ©duite Ă une fonction de reprĂ©sentation : c'est Ă partir de ce constat que S. Vernac esquisse les voies d'Ă©mergence d'une conception enrichie de la direction d'entreprise. Ă ses yeux, cette derniĂšre est une condition nĂ©cessaire pour refondre l'entreprise et assurer la prise en compte des intĂ©rĂȘts de toutes les parties prenantes, en particulier les salariĂ©s. Prolongeant les propositions prĂ©sentĂ©es par l'UGICT-CGT aux parlementaires (https://syndicoop.info/35-propositions-pour-une-nouvelle-definition-de-lentreprise/), S. Binet part en quĂȘte des moyens qui permettraient de desserrer l'emprise que les actionnaires exercent sur les dirigeants. Plus avant, elle souligne que ce sont les missions et les responsabilitĂ©s de l'encadrement qui doivent ĂȘtre repensĂ©es pour mieux servir l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.dalloz.fr/documentation/Document?id=REVTRAV/CHRON/2017/0174 |