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Titre : | Salaires et politiques salariales. Quelles perspectives ? (2012) |
Auteurs : | Jean-Louis Dayan ; Antoine Naboulet ; Christel Gilles, Collaborateur |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Note d'analyse (n° 283, septembre 2012) |
Article en page(s) : | 4 p. |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ SALAIRE ; POLITIQUE SALARIALE ; NIVEAU DE VIE ; SMIC ; FRANCE |
Résumé : | En matière salariale, les Trente Glorieuses ont été synonymes de gains substantiels du pouvoir d’achat du salaire moyen. Ils ralentissent à la suite du premier choc pétrolier, mais la véritable inflexion se produit avec la “modération salariale” qui s’installe après 1982. Celle-ci ne s’est pas démentie depuis, avec pour effet un partage de la valeur ajoutée globalement moins favorable aux salariés qu’au cours des années 1950-1960. L’éventail des salaires a lui aussi varié : après s’être ouvert au cours des mêmes décennies, il se resserre à partir de 1968, notamment sous l’effet du SMIC. Mais de nouvelles disparités se font jour à compter des années 1990, avec l’installation du chômage : tassement du bas de l’échelle des salaires et progression accélérée des très hauts salaires, diversification et fragmentation des emplois (CDD, intérim, temps partiel). D’autres changements ont affecté la structure et la régulation des rémunérations. La forte croissance d’après-guerre s’appuyait sur des politiques salariales déterminées en partie par l’État et encadrées par la négociation collective de branche, redistribuant les gains de productivité au moyen d’augmentations générales et irréversibles. Elles se sont diversifiées depuis, mêlant composantes collectives, individuelles, irréversibles et variables. De nouvelles formes de régulation publiques sont apparues, visant notamment à concilier la défense de l’emploi et la préservation du pouvoir d’achat (modération du SMIC, allégement des cotisations sociales, soutiens au revenu salarial). Elles s’accompagnent d’une régulation conventionnelle de branche moins prégnante, au profit d’une gestion salariale (négociée ou non) plus décentralisée au niveau de l’entreprise, croissance mais l’ajustement des coûts salariaux et l’incitation à la performance.(CAS) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.strategie.gouv.fr/system/files/2012-09-20-salaires-na-283.pdf |