Résumé :
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A dĂ©faut de pouvoir expĂ©rimenter, le chercheur en sciences sociales construit ses objets : il les collecte, les classe et les compare, comme l'adepte des sciences de la nature, et s'efforce ainsi de transcender la singularitĂ© historique et psychologique de ses observations initiales. Mais dans quelle mesure peut-il gĂ©nĂ©raliser Ă partir d'un ou de plusieurs faits, et en quoi cette gĂ©nĂ©ralisation, qui revient a Ă©noncer une loi, Ă©quivaut-elle Ă une rĂšgle universelle ? Et s'il cĂšde Ă la tentation de l'universalisation, ne risque-t-il pas d'oublier le stade du spĂ©cifique ? Les textes rassemblĂ©s ici reflĂštent des positionnements radicalement diffĂ©rents, allant du pessimisme Ă l'optimisme, quant Ă la possibilitĂ© mĂȘme de gĂ©nĂ©raliser. Or, dans un monde dont le mouvement vers l'entropie semble s'accĂ©lĂ©rer toujours davantage et dont les archives sont chaque jour plus ouvertes, gĂ©nĂ©raliser demeure plus nĂ©cessaire que jamais, fĂ»t-ce au risque de l'erreur ou, plutĂŽt, au prix du dĂ©passement perpĂ©tuel. (4 Ăšme de couv.)
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