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Titre : | Répliquer collectivement à la tâche pour « faire du bon boulot » d'un « boulot sale » (2010) |
Auteurs : | Nadine Poussin |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Travailler (n° 24, 2010/2) |
Article en page(s) : | pp. 93-110 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CONDITION DE TRAVAIL ; REPRESENTATION DU TRAVAIL ; SOCIOLOGIE ; AGENT DE TRAITEMENT DES DECHETS ; TACHE ; TRAVAIL EN EQUIPE ; FRANCE ; EBOUEUR |
Résumé : | Lors d’interventions en clinique de l’activité auprès d’éboueurs, nous avons fait le constat qu’ils font preuve d’une grande inventivité dans leur travail quotidien. Ils créent notamment certains de leurs outils de travail. L’usage par catachrèse qu’ils font alors des déchets renvoie à une création de buts nouveaux en cours d’activité et permet de répondre à d’autres préoccupations que celles liées à la tâche. Ils conçoivent l’organisation du travail du binôme lors de la collecte. Laissée par le prescripteur à la main des éboueurs comme une organisation contextuelle, elle stabilise pourtant des règles de métier, des automatismes communs. Ces inventions ne sont pas indépendantes de l’organisation prescrite (que ce soient les artefacts, les règles de sécurité, l’ordre ou les modes opératoires). Elle est « en dialogue » avec cette organisation prescrite et ceux qui l’élaborent. C’est pourquoi il nous semble que cette réorganisation par les éboueurs est facilitée quand ils ont une prescription à laquelle ils peuvent répliquer et à laquelle en retour répond la prescription. Nous poserons qu’elle est la condition pour que les éboueurs puissent en tentant de « faire du bon boulot » subvertir leur « sale boulot ». (Travailler) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=TRAV_024_0093 |