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Titre : | Les contradictions de la formation alternée dans le dispositif 16-18 ans (1984) |
Auteurs : | Hervé Lhotel ; Philippe Méhaut |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 7, juillet-septembre 1984) |
Article en page(s) : | pp. 29-40 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ FORMATION EN ALTERNANCE ; INSERTION SOCIALE ; MESURE JEUNE ; FRANCE |
Résumé : | Les conditions relativement inédites d'organisation du dispositif 16-18 ans (interinstitutionnalité et forte mobilisation des acteurs, public strictement défini, appel à l'ensemble de l'appareil de formation, etc.) n'empêchent pas la reproduction de pratiques antérieures : orientation des stagiaires reposant sur des critères traditionnels, tendance à la reproduction de l'offre existante de formation, extériorité institutionnelle de la structure productive. Les secteurs économiques dominant dans l'accueil des stagiaires du dispositif sont typés ; ils ont un rapport soutenu aux formations alternées liées à l'échec scolaire et à l'insertion des jeunes peu ou pas qualifiés dans l'emploi. Les effets de taille (plutôt petite) et de statut (privé) des établissements sont directement liés à la structuration sectorielle. La présence des grandes entreprises nationalisées, d'administrations et de collectivités locales, si elle constitue bien une innovation compte tenu du public concerné, n'est pas assez affirmée pour infléchir ce constat. Tendanciellement, les contenus des séquences de formation sur les lieux de travail estompent les différences de nature entre stages d'insertion et de qualification. Mis brièvement en situation réelle de travail, sur des postes peu qualifiés, les stagiaires acquièrent peu de culture et de savoir-faire techniques et peu d'éléments de qualification socialement validables. L'apprentissage des normes comportementales liées à l'exercice du travail l'emporte nettement. Le suivi pédagogique des stagiaires est somme toute limité, le tutorat et le cahier des charges souvent formels. Enfin s'il y a bien une sorte de polarisation dans les rapports entre organismes de formation, nature des stages, secteurs économiques, c'est le partage des responsabilités et du contrôle des différents temps de formation entre appareil de formation et la fraction de la structure productive impliquée qui prédomine. Au total, en s'appuyant sur l'ensemble de ces remarques, cet article interroge la signification sociale actuelle de cette forme d'alternance prise dans la systématisation de mesures étatiques ayant pour objet la formation différenciée da la force de travail collective, son inscription et son maintien dans le salariat. antérieures : orientation des stagiaires reposant sur des critères traditionnels, tendance à la reproduction de l'offre existante de formation, extériorité institutionnelle de la structure productive. Les secteurs économiques dominant dans l'accueil des stagiaires du dispositif sont typés ; ils ont un rapport soutenu aux formations alternées liées à l'échec scolaire et à l'insertion des jeunes peu ou pas qualifiés dans l'emploi. Les effets de taille (plutôt petite) et de statut (privé) des établissements sont directement liés à la structuration sectorielle. La présence des grandes entreprises nationalisées, d'administrations et de collectivités locales, si elle constitue bien une innovation compte tenu du public concerné, n'est pas assez affirmée pour infléchir ce constat. Tendanciellement, les contenus des séquences de formation sur les lieux de travail estompent les différences de nature entre stages d'insertion et de qualification. Mis brièvement en situation réelle de travail, sur des postes peu qualifiés, les stagiaires acquièrent peu de culture et de savoir-faire techniques et peu d'éléments de qualification socialement validables. L'apprentissage des normes comportementales liées à l'exercice du travail l'emporte nettement. Le suivi pédagogique des stagiaires est somme toute limité, le tutorat et le cahier des charges souvent formels. Enfin s'il y a bien une sorte de polarisation dans les rapports entre organismes de formation, nature des stages, secteurs économiques, c'est le partage des responsabilités et du contrôle des différents temps de formation entre appareil de formation et la fraction de la structure productive impliquée qui prédomine. Au total, en s'appuyant sur l'ensemble de ces remarques, cet article interroge la signification sociale actuelle de cette forme d'alternance prise dans la systématisation de mesures étatiques ayant pour objet la formation différenciée de la force de travail collective, son inscription et son maintien dans le salariat. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3406/forem.1984.1086 |
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