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Titre : | Les interruptions d'Ă©tudes, entre flĂąnerie ostentatoire et cursus canonique ? (1999) |
Auteurs : | Pierre Cam |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 66, avril juin 1999) |
Article en page(s) : | pp. 57-78 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ABANDON DES ETUDES ; REPRISE D'ETUDES ; ETUDIANT ; CHEMINEMENT UNIVERSITAIRE ; FRANCE |
RĂ©sumĂ© : | Pour mesurer les performances des Ă©tudiants au sein des diffĂ©rentes filiĂšres de l'enseignement supĂ©rieur, il est devenu habituel dans les enquĂȘtes statistiques d'homogĂ©nĂ©iser les parcours en prenant comme public de rĂ©fĂ©rence une cohorte de bacheliers entrĂ©s la mĂȘme annĂ©e Ă l'universitĂ©. Ce faisant, ces enquĂȘtes laissent en dehors de leur champ d'investigation un ensemble de faits, tels les suspensions et les reprises d'Ă©tudes. Les suspensions et les reprises d'Ă©tudes appartiennent Ă des catĂ©gories d'incidents qui perturbent le temps des Ă©tudes sans qu'on puisse les ranger aisĂ©ment dans les causes habituelles de retard, le redoublement ou le dĂ©faut d'orientation. Car, ces suspensions ne sont le plus souvent ni des Ă©checs ni mĂȘme des erreurs d'orientation. Si elles relĂšvent parfois de causes individuelles (maladie, maternitĂ©...) ou de circonstances administratives (service national), elles sont le plus souvent l'indice d'un malaise. Parmi ceux qui suspendent leurs Ă©tudes aprĂšs le baccalaurĂ©at ou hĂ©sitent Ă poursuivre aprĂšs un BTS ou un DUT, l'on trouve essentiellement des jeunes moins "fortunĂ©s" et plus en retard que la moyenne de leurs congĂ©nĂšres. Ils ont l'Ăąge oĂč les plus prĂ©coces des Ă©tudiants ont atteint des niveaux de cursus qui permettent plus aisĂ©ment d'ĂȘtre salariĂ© et Ă©tudiant Ă la fois. Car, le statut d'Ă©tudiant salariĂ© dans le premier cycle et jusqu'Ă la licence n'est pas une sinĂ©cure. AprĂšs avoir passĂ© des concours ou tentĂ© d'entrer dans la vie active, certains finissent par reprendre le chemin des Ă©tudes parfois plusieurs annĂ©es aprĂšs l'interruption. En fait, ceux qui suspendent leurs Ă©tudes ont un problĂšme avec l'image canonique de l'Ă©tudiant, celle d'un individu statutairement "inactif" et disponible pour suivre Ă temps plein ses Ă©tudes. |
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