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Titre : | Questions sur l'accord du 23 janvier sur la modernisation du marché du travail. Controverse. (2008) |
Auteurs : | Francis Kramarz ; Antoine Lyon-Caen |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Revue de droit du travail (n° 3, mars 2008) |
Article en page(s) : | pp. 146-151 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ACCORD COLLECTIF DE TRAVAIL ; SECURISATION DES PARCOURS PROFESSIONNELS ; ETUDE CRITIQUE ; FRANCE |
RĂ©sumĂ© : | « FlexicuritĂ© » : le mot-valise dĂ©signe un modĂšle d'agencement (juridique) des relations du travail et de la protection sociale qui combinerait souplesse pour les choix patronaux en matiĂšre d'investissement et d'organisation productive, d'une part, sĂ©curitĂ© du revenu, constance des garanties sociales, mais aussi effective libertĂ© de changer d'activitĂ© professionnelle ou d'engagement dans la vie sociale (« l'autre flexibilitĂ© » du rapport Supiot, le cĂŽtĂ© « Tous sublimes ! » proposĂ© par Bernard Gazier) pour les personnes, d'autre part. Un moindre mal en guise d'idĂ©al pour nos pays prospĂšres par temps de rĂ©signation aux bienfaits du capitalisme, une alternative aux dĂ©sordres et Ă l'injustice semĂ©es par le capitalisme hyperconcurrentiel ? Encore faudrait-il s'accorder sur les voies de sa rĂ©alisation, qui heurterait nĂ©cessairement de puissants intĂ©rĂȘts et supposerait un authentique compromis social. Or d'aucuns ont vu, dans l'Accord national interprofessionnel sur la modernisation du marchĂ© du travail, signĂ© le 23 janvier dernier, l'amorce ou l'annonce d'« une flexicuritĂ© Ă la française ». Pour des raisons diffĂ©rentes, les signataires des deux textes ci-dessous ne partagent pas ce point de vue. InvitĂ©s Ă Ă©mettre un jugement sur cet accord, ils rĂ©pondent, l'un et l'autre, par une interrogation. Francis Kramarz ne cache pas sa dĂ©ception, car cet accord lui semble trĂšs insuffisant, et pas seulement parce qu'il ne retient pas la formule du contrat de travail unique ; c'est, au fond, qu'il devrait plus aux calculs des organisations signataires qu'Ă leur souci du « bien commun ». Sensible au caractĂšre composite de l'instrument conventionnel (tout ne vaut pas engagement, changement normatif, ni mĂȘme orientation pour l'action lĂ©gislative Ă venir) et Ă son inscription dans le systĂšme juridique, Antoine Lyon-Caen suggĂšre qu'il s'agit d'un compromis « modeste » (rejet de la doctrine gouvernementale sur le marchĂ© du travail, contre adhĂ©sion Ă la critique de l'intervention des juges et au choix de la rĂ©duire), dont le principal mĂ©rite serait, non d'ouvrir une Ă©volution raisonnĂ©e du droit du travail, mais de contenir les projets du pouvoir politique. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.dalloz.fr/documentation/Document?id=REVTRAV/CHRON/2008/0045 |