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Titre : | Le travail, un continent encore méconnu (2024) |
Auteurs : | Florence Osty |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Cadres CFDT (n° 500, avril 2024) |
Article en page(s) : | pp. 39-42 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TRAVAIL ; FRANCE ; SOCIOLOGIE ; SOCIOLOGUE |
Résumé : | Nous vivons un temps de désorientation. Nous avions consigné le travail dans le carcan d’un dispositif réglementaire, de normes d’emplois, de qualifications, de conditions de travail ou d’un rapport social. Voici que le statut CDI ne ferait plus rêver, que le télétravail, imposé durant le confinement, se serait converti en avantage social, que l’expérience professionnelle serait disqualifiée au profit de l’agilité, que les indicateurs de gestion seraient devenus la seule mesure du travail réalisé et que le travail ne serait plus aussi central dans nos vies et comme condition d’intégration sociale. Nous serions entrés dans une ère agitée, brouillant nos repères, dévoilant le foisonnement de situations contrastées, sans pouvoir en dégager quelques lignes directrices. Le travail vacillerait sur le trépied qui l’avait constitué comme institution depuis plus d’un siècle et demi. De ce rapport au temps, à un lieu et à une action, le travail donnerait à voir des échappées invitant à mieux les cerner pour recréer des repères intégrateurs. Ces bouleversements et altérations de notre rapport au travail incitent à une certaine prudence lorsqu’il s’agit de se prononcer sur la « condition du travail ». La tentation reste forte de céder aux modes, croyances et représentations managériales, ou aux catégorisations rapides qui embarquent peu le réel du travail. En effet, en dépit d’un foisonnement de travaux et savoirs en sciences sociales, le travail reste un grand impensé dans les organisations, appréhendé en extériorité par rapport à ceux qui le font. |
Document Céreq : | Non |