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Titre : | Web-créatifs freelance : de l’auto-discipline au « management de soi » (2021) |
Auteurs : | Marcela Patrascu ; Anne-France Kogan ; Jean-Baptiste Le Corf |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Terminal (n° 131, 2021) |
Article en page(s) : | mis en ligne le 26 octobre 2021 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CREATIVITE ; METIER DU MULTIMEDIA ; TRAVAIL INDEPENDANT ; RELATION TRAVAIL-FAMILLE ; TRAVAIL PRECAIRE ; ORGANISATION DU TRAVAIL ; FRANCE |
Résumé : | Cet article questionne les stratégies (auto)-managériales mises en place par des « web-créatifs freelance » (infographistes, web-designers, youtubeurs, vidéastes, illustrateurs, etc.) qui doivent construire et arbitrer sur ce qui fait « situation de travail » pour eux, ce qui relève de leur activité professionnelle et/ou personnelle et de la valeur qu’ils accordent à leur production. Toujours en quête d’originalité et d’inspiration, ils sont présents sur un marché très concurrentiel où la précarité sévit. Cette incertitude socio-économique les amène à concilier plusieurs activités, statuts, et à organiser leur vie personnelle et familiale en conséquence. Dès lors, malgré l’affranchissement de la subordination propre au modèle salarial, ces « créatifs freelance » mettent en place des stratégies d’autodiscipline (Foucault, 1975, 1994, 2004) pour contenir leur situation de travail. Ceci implique pour eux de réactualiser une vision dominante du travail, héritée du fordisme qui renvoie le travail à un lieu, une temporalité et une sociabilité spécifiques. A cela s’ajoute l’incertitude de la création qui les maintient dans une quête permanente d’inspiration. Cette quête vient s’immiscer dans tous les interstices de la vie et les conduit parfois, à ne plus distinguer le travail des autres activités. Des choix complexes qui relèvent de plusieurs sphères et s’inscrivent dans une quête existentielle de bien-être. Cela les amène à mobiliser, entre autres, des outils de développement/coaching personnel. Ces pratiques s’insèrent dans une démarche plus globale d’amélioration permanente de leur « capital humain » que nous avons qualifié de « management de soi » (Le Texier, 2015, Paltrinieri, Nicoli, 2017). |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.4000/terminal.7994 |