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Titre : | Les émotions présidentielles sous la Ve République : normes de sang-froid et régulation des émotions collectives (2021) |
Auteurs : | Christian Le Bart |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Lien social et politiques (n° 86, 2021) |
Article en page(s) : | pp. 38–53 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ METIER DE LA POLITIQUE ; SAVOIR ETRE ; EMOTION ; IDENTITE PROFESSIONNELLE ; FRANCE |
Résumé : | Le président de la République doit-il montrer ses émotions ? Cet article vise à établir qu’une norme de sang-froid s’est construite au fil de l’histoire politique et s’est imposée sous la Ve République pour trois raisons : le sang-froid participe de la rationalisation du pouvoir d’État, il distingue ceux qui occupent des positions élevées, il procure une position de force dans les discussions. Néanmoins, s’il ne peut succomber aux émotions, le chef d’État ne doit pas pour autant ignorer celles-ci : il en orchestre la régulation, imposant par son discours des émotions collectives exemplaires, par exemple, à la suite d’attentats ou de décès de personnalités populaires. En comparant le rapport aux émotions du général de Gaulle à celui de ses derniers successeurs, en particulier Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron, on peut faire l’hypothèse d’un relâchement de la norme de sang-froid et d’une banalisation de l’expressivité des figures au sommet de l’État. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.7202/1079491ar |