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Titre : | Le travail détaché entre mise au travail intensive et nouvelles formes de la mobilité internationale (2021) |
Auteurs : | Daniel Veron |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Temporalités (n° 31-32, 2020) |
Article en page(s) : | mis en ligne le 03 février 2021 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TRAVAIL DETACHE ; MOBILITE GEOGRAPHIQUE ; RYTHME DE TRAVAIL ; TEMPS DE TRAVAIL ; FRANCE |
Résumé : | Le détachement, avec ses quelque 2,8 millions de salariés déclarés détachés en Europe en 2018, apparaît aujourd’hui comme une modalité centrale de l’organisation de la mobilité transnationale du travail. Celle-ci se fait notamment au travers de la structuration d’un vaste marché de l’intermédiation qui permet aux donneurs d’ordre des pays utilisateurs d’externaliser un certain nombre de risques, tout en assurant une mise au travail intensive des travailleurs détachés et un contrôle étroit de leur mobilité. Le présent article se propose d’analyser les « régimes de temporalités » spécifiques que produit cette forme d’emploi. D’un côté, le détachement, de par le caractère totalisant du travail et l’étroitesse du hors travail dans le temps de la mission, semble construire les conditions d’une hégémonie des temporalités productives sur le travail. De l’autre, les temporalités biographiques révèlent de multiples manières de s’accommoder de cette intensité du travail, de son caractère pendulaire et d’une vie « à distance ». In fine, le détachement semble produire des subjectivités particulières qui rappellent les traits caractéristiques de l’expérience migratoire. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.4000/temporalites.7802 |