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Titre : | La pointeuse à l’épreuve de la dilatation des temps dans la grande distribution (2021) |
Auteurs : | Nicola Cianferoni |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Temporalités (n° 31-32, 2020) |
Article en page(s) : | mis en ligne le 03 février 2021 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ GRANDE DISTRIBUTION ; SUISSE ; TEMPS DE TRAVAIL ; ENCADREMENT ; CADRE ; RELATION TRAVAIL-FAMILLE |
Résumé : | Les fonctions d’encadrement qui n’enregistrent pas le temps de travail connaissent un allongement de ce dernier. Une étude dans la grande distribution en Suisse révèle cependant que la dilatation du temps de travail des cadres est liée au fonctionnement des magasins et à la coordination des flux de clients et de marchandises, dans une entreprise où les activités productives sont éclatées et décentralisées. Le travail amené à la maison ou la fatigue accumulée ont pour conséquence de placer les cadres sous tension. Ainsi, la dilatation du temps de travail et la fragmentation des activités productives présupposent une division inégalitaire du travail domestique entre les sexes et implique un « coût social » en termes de renoncement à la vie sociale et familiale. Si l’abolition de la pointeuse n’apparaît pas comme étant la cause de l’allongement du temps de travail, cet outil de mesure n’est pas sans enjeux, car son absence permet d’occulter ce phénomène. Les contraintes sociales sont intériorisées sous la forme de choix personnels et favorisent l’apparition d’une forme de fatalisme qui semble s’imposer aux individus. Nous apportons trois explications à ce phénomène : l’idéologie de genre traditionnelle, la disponibilité temporelle corporative et/ou professionnelle spécifique aux cadres et la faiblesse structurelle du syndicalisme. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.4000/temporalites.7685 |