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Titre : | Écrire les objets / Laisser les objets s’écrire (2018) |
Auteurs : | Nicolas Bencherki |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels (Vol. XXIV, n° 57, 2018) |
Article en page(s) : | pp. 133-152 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ACTIVITE DE RECHERCHE ; METIER DE LA RECHERCHE ; ACTIVITE PROFESSIONNELLE ; ETHIQUE PROFESSIONNELLEOrganisme Cité École de Montréal |
Mots-clés: | écriture scientifique |
Résumé : | Les appels se multiplient à « positionner » la connaissance que produit le chercheur qualitatif, l’invitant à davantage de réflexivité (Harding, 1991 ; Rose, 1997). Cette « positionnalité » est présentée comme une démarche éthique, prémunissant le ou la chercheur(e) contre la tentation d’imposer ses propres catégories ou formes de connaissance aux gens qu’il ou elle étudie. En effet, la recherche doit être un espace, laissant toute la place à la voix des sujets de la recherche (Nagar-Ron et Motzafi-Haller, 2011 ; Spivak, 1988). Cependant, qu’en est-il des chercheurs qui étudient des choses, et non pas des gens ? Quelle voix peut-on recueillir lorsque l’on n’a pas des sujets, mais bien des objets, comme participants à la recherche ? Quelle responsabilité éthique le chercheur a-t-il envers les objets ? Poursuivant la pensée de Bruno Latour (1994) sur l’interobjectivité, je propose que le chercheur « objectif » n’est pas celui qui fait fi de l’impératif de positionnalité et de l’invitation à laisser ses participants exprimer leur voix. Au contraire, le chercheur objectif est celui qui donne voix aux objets, qui cherche des modalités d’expression qui leur sont propres, évitant ainsi, lui aussi, d’imposer ses catégories à ses participants. Ce texte souhaite mettre en évidence que des stratégies existent déjà pour faire parler les objets, que peut emprunter la recherche qualitative. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-internationale-de-psychosociologie-de-gestion-des-comportements-organisationnels-2018-57-page-133.htm |