Accueil
Titre : | L'effet des arrĂȘts maladie sur les trajectoires professionnelles (2015) |
Auteurs : | Thomas Barnay ; Julie Favrot ; Catherine Pollak |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Economie et statistique (n° 475-476, avril 2015) |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ SANTE ; ABSENTEISME ; CHEMINEMENT PROFESSIONNEL ; ECONOMETRIE ; FRANCE |
RĂ©sumĂ© : | Ă la fin des annĂ©es 2000, les taux d'emploi des personnes ayant des incapacitĂ©s en France Ă©taient de 46 % contre 72 % pour les personnes sans incapacitĂ©s. Si l'on sait Ă©valuer, pour l'Assurance maladie, le coĂ»t de l'indemnisation de l'incapacitĂ© temporaire de travail pour maladie (6,7 milliards d'euros soit 3,7 % des dĂ©penses de santĂ© en 2012), on ignore encore largement les effets de ces arrĂȘts de travail sur les parcours professionnels. Cette Ă©tude analyse l'effet des arrĂȘts maladie (qui constituent une mesure de l'incapacitĂ© temporaire de travail) sur la dynamique des trajectoires professionnelles. Elle mobilise des donnĂ©es administratives de carriĂšre et de dĂ©penses de santĂ© des salariĂ©s affiliĂ©s au RĂ©gime gĂ©nĂ©ral (panel Hygie 2005-2008). Une typologie est mise en Ćuvre pour caractĂ©riser les transitions entre cinq Ă©tats (emploi sans arrĂȘt, emploi avec peu d'arrĂȘts, emploi avec arrĂȘts longs, chĂŽmage et inactivitĂ©). Le recours Ă un modĂšle multinomial dynamique Ă effets fixes permet d'estimer l'effet des Ă©pisodes d'arrĂȘt maladie sur le chĂŽmage et l'inactivitĂ© d'une annĂ©e Ă l'autre en distinguant la dĂ©pendance d'Ă©tat de l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© inobservĂ©e. Nous observons des trajectoires plus durablement dĂ©gradĂ©es (vers le chĂŽmage et l'inactivitĂ© notamment) pour les personnes ayant des arrĂȘts de travail, en particulier lorsque ceux-ci sont dus Ă des longs Ă©pisodes de maladie. Cet effet est comparable pour les hommes et les femmes ; le risque plus Ă©levĂ© d'inactivitĂ© aprĂšs des arrĂȘts longs chez les femmes s'expliquant principalement par l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© inobservĂ©e. Si les arrĂȘts courts peuvent a priori s'interprĂ©ter comme un marqueur de sĂ©curitĂ© de l'emploi, une fois l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© inobservĂ©e prise en compte, ils constituent Ă©galement un facteur de risque pour les salariĂ©s dĂšs lors que leur durĂ©e cumulĂ©e dĂ©passe 30 jours. Les salariĂ©s semblent d'ailleurs intĂ©grer ces risques de pĂ©nalitĂ©s en limitant leur recours aux arrĂȘts Ă la suite d'Ă©pisodes de chĂŽmage ou d'inactivitĂ©. (Source : INSEE) |
Document Céreq : | Non |
En savoir plus : | Sommaire en ligne |
En ligne : | https://www.insee.fr/fr/statistiques/1377662?sommaire=1377666 |
Documents numériques (1)
ES475H.pdf Adobe Acrobat PDF |