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Titre : | Les secteurs de la nouvelle croissance : une projection Ă l'horizon 2030. |
Auteurs : | Cécile Jolly ; Maxime Liégey ; Olivier Passet ; Pierre Le Mouël, Collaborateur ; Baptiste Boitier, Collaborateur ; Arnaud Fougeyrollas, Collaborateur ; Paul Zagamé, Collaborateur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : La Documentation française, 2012 |
Collection : | Rapports et documents, num. 48 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-11-009017-1 |
Format : | 166 p. |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ETUDE PROSPECTIVE ; PROSPECTIVE ; ETUDE SECTORIELLE ; METIER EN EMERGENCE ; CROISSANCE ECONOMIQUE ; COMPETITIVITE ECONOMIQUE |
Résumé : | Comment dès lors prendre en compte cette hétérogénéité et projeter l’avenir d’une manière réaliste sans tomber dans la simplification, l’excès d’optimisme ou le catastrophisme de circonstance ? Les exercices sur la croissance à long terme sont souvent conventionnels, le risque étant d’aboutir à des conclusions trop simples : une croissance potentielle forte résulte d’une démographie dynamique, d’une bonne mobilisation du travail, d’un capital technique accumulé à un rythme satisfaisant, d’un progrès technique soutenu, etc. C’est là un raisonnement de nature quelque peu tautologique : un pays qui investit dans ses ressources humaines et dans la recherche et mobilise correctement le travail par des réformes adéquates se portera mieux que celui qui ne le fait pas. Cette approche n’est pas erronée en elle-même mais elle peut conduire à une prospective des « si… », ou à se limiter à une invocation trop rituelle de l’économie de la connaissance. On ne peut se contenter d’affirmer qu’il faut investir dans le matériel et l’immatériel : il faut dire qui le fera, et avec quelles contraintes de financement et de faisabilité. Pour aller plus loin, il faut s’essayer à identifier à la fois les secteurs qui seront créateurs et destructeurs d’emplois à long terme, et les conditions dans lesquelles la dynamique des activités pourra ou non se déployer. Quels ressorts endogènes, quels facteurs de renouvellement entraîneront un mouvement de destruction créatrice ? Inversement, comment les incertitudes macroéconomiques influeront-elles sur les activités économiques ? C’est l’ambition du présent rapport que de répondre à ces questionnements. La scénarisation s’appuie sur le modèle NEMESIS développé par le laboratoire Érasme. Elle repose sur un double postulat. Le premier, c’est que les interrogations sur la croissance peuvent être éclairées à partir de ce que l’on sait dès à présent des ajustements à venir. Nous connaissons certains des chocs susceptibles d’affecter les économies et nous avons pu estimer par le passé les réactions moyennes à ces derniers. Cette connaissance doit être mobilisée pour réduire l’incertitude. En second lieu, nous avons choisi, pour cet exercice modélisé, de travailler la croissance pour ainsi dire « en épaisseur », c’est-à -dire en introduisant la l'abstraction du PIB agrégé. Cela confère à l’exercice une réalité physique. La croissance de demain sera le fait de spécialisations, de la mobilisation de compétences bien précises. Elle résultera de l’interaction entre les secteurs et de leur capacité à gagner des parts de marché. Interroger la dynamique sectorielle, c’est se poser la question des capacités de notre tissu économique à résister dans la crise et à nourrir la croissance de demain. C’est aussi une manière d’identifier les moyens d’accompagner les changements et de mettre en place non seulement les nécessaires reconversions de métiers qu’ils impliquent mais aussi de faciliter cette transition par des politiques incitatives micro ou macroéconomiques. Il est des secteurs qui doivent faire l’objet d’une attention particulière non seulement parce qu’ils constituent des moteurs essentiels de notre économie à moyen et long terme, mais aussi parce qu’ils sont particulièrement vulnérables à la concurrence internationale comme aux conditions de financement. Leur déclin éventuel pourrait durablement affecter les ressorts de notre croissance et de notre compétitivité. Il en va ainsi de la construction et des pans les plus dynamiques de l’industrie et des services aux entreprises, qui restent le creuset de l’innovation. Autre exemple, les secteurs d’utilité collective ou liés à la personne répondent à des besoins structurels et sont le reflet de nos préférences collectives au travers des transferts publics dont ils font l’objet. Ils seront eux aussi soumis à une plus grande variabilité du fait des restrictions budgétaires imposées par l’endettement des États. Qu’il s’agisse d’industrie ou de services, les deux étant aujourd’hui intimement liés par le biais de l’externalisation, le défi est bien celui de produire en France demain. Le PIB agrégé nous en dit très peu sur cette réalité. Identifier les avantages comparatifs, les secteurs capables de dégager des gains de productivité, d’avoir des effets d’entraînement, c’est bien ce qui sera décisif. C’est là l’aspect le plus important de ce rapport. Il met en lumière les gisements de croissance. Même si des potentialités peuvent ne pas se réaliser sous l’effet d’une dégradation des conditions macroéconomiques, ce rapport montre que les secteurs traditionnels ont un potentiel de réinvention, que la France est capable de se positionner sur des spécialisations d’avenir et que les services de demain disposent de marges considérables de progression en termes de productivité et de qualité. La croissance est un pari qui peut être gagné.(Cas) |
En ligne : | http://www.strategie.gouv.fr/content/rapport-les-secteurs-de-la-nouvelle-croissance-une-projection-lhorizon-2030 |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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1020249 | O-121-12 | Etude | CEREQ | Bibliothèque | Disponible |