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Titre : | Comment décrire ce qu'on ne voit pas ? Le devoir d'hésitation des juges de proximité au travail (2011) |
Auteurs : | Jean-Marc Weller |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Sociologie du travail (vol. 53, n° 3, juillet-septembre 2011) |
Article en page(s) : | pp. 349-368 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ETHNOLOGIE ; MAGISTRAT ; ANALYSE DU TRAVAIL ; ACTIVITE PROFESSIONNELLE ; ENQUETE |
Résumé : | Comment décrire le travail quand une part non négligeable de celui-ci n’est pas observable ? Cet article s’intéresse aux activités que les magistrats accomplissent en situation naturelle. Il repose sur une enquête ethnographique qui a consisté à suivre les affaires, depuis leur dépôt au greffe jusqu’aux audiences. Un moment particulier a toutefois constitué une difficulté : l’observation du délibéré. En effet, après avoir entendu les parties et conduit le débat contradictoire, la procédure prévoit que les juges se retirent, pèsent le pour et le contre, et débattent entre eux avant de trancher. Ce « devoir d’hésitation » est généralement considéré par la littérature comme essentiel. Seulement voilà : les juges concernés par l’enquête siègent seuls ! Des hésitations, des basculements peuvent surgir, et ces doutes constituent immanquablement une part essentiel du travail, mais ils interviennent dans le cadre d’un délibéré avec soi-même qui laisse peu de traces observables empiriquement et n’impriment pas nécessairement de souvenirs mémorables que les juges pourraient aisément évoqués. Comment, dès lors, décrire ce « devoir d’hésitation » en action, mais qui s’évapore en fumée dès lors qu’on espère pouvoir l’observer matériellement ? l’article décrit la stratégie d’enquête qui a été menée pour envisager une réponse possible. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.em-consulte.com/article/519987 |