Accueil
Titre : | Les 16-18 ans dans le marché du travail (1984) |
Auteurs : | Elie Gallon |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 7, juillet-septembre 1984) |
Article en page(s) : | pp. 56-61 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ JEUNE ; MARCHE DU TRAVAIL ; STAGE DE FORMATION ; FRANCE |
Résumé : |
Le dispositif d'insertion sociale et professionnelle des jeunes de 16 à 18 ans est-il de nature à annuler — ou atténuer — les dysfonctionnements liés à la sortie prématurée du système de formation initiale, des jeunes sans qualification ? Quels sont les apports de ce dispositif en matière d'insertion sociale et de qualification professionnelle ?
La réponse à ces questions ne peut se situer que par rapport à une problématique d'approche des phénomènes d'entrée sur le marché du travail. En faisant abstraction des problèmes de chômage et de difficultés économiques d'insertion, il convient de s'interroger sur les types d'emploi que pourront tenir les jeunes issus de ce dispositif de formation et sur la conformité emploi/formation. Il semble bien que, sauf pour une minorité qui aura pu exploiter le dispositif de manière la plus profitable (insertion sociale et/ou qualification professionnelle reconnue, c'est-à -dire sanctionnée par un diplôme), les jeunes ne soient promis qu'à des emplois très déqualifiés et peu stables, caractéristiques de ce que la théorie économique appelle « marché du travail secondaire », ou même au chômage, concurrencés de plus en plus vivement par les jeunes diplômés. Ceci apparaît comme le produit des conditions d'entrée, de passage et de sortie relatives au dispositif de formation, discriminantes et reproductrices des dysfonctionnement du marché du travail. Encore faut-il préciser que des nuances sont à apporter en fonction d'au moins trois éléments : — le lieu géographique de vie : les urbains ont plus de possibilités de qualification que les ruraux ; — l'ethnie : les Maghrébins se retrouvent plus souvent en stage d'insertion (réservés aux jeunes qui présentent le plus de handicaps) qu'en stage de qualification, et ont plus de difficultés pour trouver des entreprises d'accueil dans le cadre de l'alternance ; — le sexe : les filles refusent d'entreprendre des formations traditionnellement masculines, alors même que l'appareil institutionnel leur interdit de suivre des filières stéréotypées et féminines. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3406/forem.1984.1089 |
Documents numériques (1)
FEM76.pdf Adobe Acrobat PDF |