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Titre : | La "désaffection" pour les études scientifiques. Quelques paradoxes du cas français (2003) |
Auteurs : | Bernard Convert |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Revue française de sociologie (vol. 44, n° 3, juillet-septembre 2003) |
Article en page(s) : | pp. 449-467 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ SCIENCE PURE ; PROJET SCOLAIRE ; CHEMINEMENT SCOLAIRE ; STATISTIQUE DE L'EDUCATION ; FRANCE |
Résumé : | La désaffection des jeunes pour les études scientifiques est un phénomène commun à beaucoup de pays industrialisés. On attribue trop facilement ce phénomène à l'image qu'auraient de la science les jeunes générations. En réalité, dans le cas français on peut lui attribuer, avec plus de fondement, des causes socio-démographiques. Un paradoxe manifeste de façon frappante que les choix d'études ne sont pas liés de façon simple aux contenus disciplinaires : c'est exactement au moment où l'on a créé, dans l'enseignement secondaire, une spécialité Physique-Chimie que les inscriptions vers ces filières dans l'enseignement supérieur ont commencé à chuter fortement. L'explication que nous proposons renvoie à la hiérarchie des disciplines. Pour beaucoup d'élèves, le choix de la physique-chimie plutôt que des mathématiques est associé à une moindre ambition scolaire, elle-même associée à une moindre réussite et/ou une origine sociale plus modeste. Le constat peut être généralisé. Une des causes de la désaffection pour les études scientifiques, en France, est le caractère de moins en moins distinctif des filières scientifiques dans les lycées. Au cours des quinze dernières années, mais surtout après 1995, les femmes, les élèves scolairement « moyens » et les élèves d'origine modeste ont été sans cesse plus nombreux à préparer un baccalauréat scientifique. Or, les femmes, les élèves « moyens » et les élèves d'origine modeste, chacun pour des raisons spécifiques, ont aussi, toutes choses égales par ailleurs, une propension moindre à opter pour les études supérieures scientifiques longues. (source: revue française de sociologie) |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | http://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2003-3-page-449.htm |