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Résumé :
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En Algérie, les Instituts Technologiques (IT) ont fait l'objet d'une controverse entre le secteur industriel et l'enseignement supérieur. En effet, les conditions d'émergence et de développement des IT sont empreintes d'enjeux politiques et sociaux liés au système de formation de l'élite débouchant sur une analyse de l'Etat et de la société. Au lendemain de l'indépendance, le corps des ingénieurs devait occuper une place dans l'oeuvre de reconstruction-restructuration de la société algérienne. Ce projet industrialiste se heurta toutefois à des difficultés majeures. D'une part, à l'absence de légitimité de l'Etat en matière de savoir scientifique et technique et d'autre part, au nivellement de la société par le bas. Les ingénieurs étaient ainsi investis d'un rôle clé dans la structuration de l'Etat et de la société. Cependant, la tendance réformiste qui contrôlait le système éducatif proposait une autre conception du profil technique et de la fonction sociale de l'ingénieur. Ainsi, les catégories de base impliquées dans l'activité de formation se révèlent étroitement déterminées par les différentes fractions socio-politiques au niveau de l'Etat. Finalement, l'autonomisation des groupes socioprofessionnels a ouvert des perspectives aux instituts technologiques - démarches pédagogiques et scientifiques, relations avec le monde extérieur - interrompues toutefois par les évènements récents intervenus dans le pays.
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