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Titre : | Mobilités professionnelles : contextualisations et incidences (2021) |
Auteurs : | Cédric Hugrée ; Paul Lehner ; Jean-Baptiste Paranthoën |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Genèses (n° 122, 2021/1) |
Article en page(s) : | pp. 3-8 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ MOBILITE PROFESSIONNELLE ; FRANCE ; CHEMINEMENT PROFESSIONNEL |
Résumé : | Ce dossier de Genèses propose de dépasser les cloisonnements disciplinaires pour contribuer à renouveler l’étude des cheminements professionnels. Alors que la mobilité sociale est le plus souvent entendue comme l’évolution des positions entre les générations, la mobilité professionnelle concerne les changements que connaît un même individu vis-à -vis de l’emploi au cours de sa vie active. Cette partition est le résultat d’une série d’enjeux méthodologiques et théoriques liés notamment à l’utilisation de catégories statistiques qui ont contribué à séparer deux objets d’études pourtant proches. Sous l’effet d’une technicisation grandissante de la quantification des parcours sociaux et professionnels, une déconnexion s’est opérée entre les chercheurs travaillant sur la mobilité sociale et ceux qui s’intéressent à la mobilité professionnelle (Monso et Thévenot 2010). Cette distinction a longtemps recouvert un partage disciplinaire entre les sociologues qui se sont principalement intéressés aux processus de mobilité entre les générations et à la place qu’y occupent l’école et les diplômes, et les économistes de l’emploi qui se sont concentrés sur les mobilités professionnelles (Coutrot et Dubar 1992) pour rendre compte des transformations du marché du travail. Le peu d’intérêt de la sociologie française pour « la » mobilité professionnelle est d’autant plus notable que, dès les années 1970, des travaux nord-américains ont provoqué des débats particulièrement vifs remettant en cause ce découpage disciplinaire (Granovetter 1974). En outre, l’étude de la mobilité sociale connaît, aujourd’hui, un véritable renouvellement grâce à des publications qui ont combiné plusieurs sous-champs disciplinaires (Pagis et Pasquali 2016) et proposé un inventaire critique des théories dominantes sur cet objet (Sinthon 2018). Ces nouvelles perspectives ont souligné l’intérêt de varier les temporalités et d’articuler les différentes scènes sociales et les échelles d’observation des déplacements sociaux des individus. Elles ont ainsi accordé une place nouvelle aux incertitudes et aux dimensions moins connues des parcours intergénérationnels. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-geneses-2021-1-page-3.htm |