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Titre : | L’essor des universités privées au Liban : stratégies de conquête de nouveaux « marchés » étudiants (2020) |
Auteurs : | Lama Kabbanji ; KĂ©vin Mary |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs (n° 19, 2020) |
Article en page(s) : | pp. 79-104 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ; ENSEIGNEMENT PRIVE ; UNIVERSITE ; LIBAN |
Résumé : | Depuis 2005, au Liban, plus de la moitié des étudiants de l’enseignement supérieur sont inscrits dans un établissement privé. Le système d’enseignement supérieur libanais apparaît en 2019 stratifié, composé d’une seule université publique, de quelques universités d’élites et d’une myriade d’universités privées axées sur le marché dont l’essor a débuté au début des années 1990 avec le développement de politiques économiques d’inspiration néolibérale. Cette recherche examine les stratégies mises en place par ces universités privées pour conquérir de nouveaux « marchés » étudiants. Nous analysons dans un premier temps leur déploiement spatial par le biais des ouvertures de campus sur l’ensemble du territoire libanais dont l’objectif est d’aller chercher, toujours plus loin, de nouvelles « clientèles » étudiantes. Nous développons ici l’idée d’une nouvelle géographie de l’enseignement supérieur au Liban qui s’est traduite par une délocalisation dans les périphéries et marges urbaines, suivant les logiques du capitalisme académique. Après le repli « communautaire » des universités pendant la guerre, la progression des délocalisations géographiques vers les périphéries exprime ici la montée d’un « marché étudiant » dans le cadre de la libéralisation de l’économie libanaise, sans pour autant remettre en cause les lignes de démarcation confessionnelles instaurées par la guerre. Nous abordons ensuite la concurrence qui découle de l’implantation de ces nouveaux établissements et les manières dont ils essayent d’y répondre en tentant de se démarquer les uns des autres. Enfin, nous nous intéressons aux représentations dont sont porteuses ces universités et qui renvoient à la recherche de « labels » internationaux, synonymes à leurs yeux d’une certaine qualité d’enseignement. Ces analyses nous permettent d’identifier la manière dont le modèle dominant néolibéral de l’enseignement supérieur a été adapté dans le contexte libanais. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://journals.openedition.org/cres/4966 |