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Titre : | Les performances économiques et environnementales de l’agroécologie (2020) |
Auteurs : | Alice Grémillet ; Julien Fosse |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Note d'analyse (n° 94, août 2020) |
Article en page(s) : | 12 p |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ AGRICULTURE ; FRANCE ; ECOLOGIE ; POLITIQUE EUROPEENNE ; POLITIQUE PUBLIQUE |
Résumé : | Face au double constat des effets négatifs de l’agriculture sur l’environnement et de la faiblesse des revenus des agriculteurs, l’agroécologie est une des solutions portées par les pouvoirs publics pour assurer la transition de l’agriculture vers la durabilité. Mais l'agroécologie est-elle rentable pour les agriculteurs ? L’agroécologie regroupe toutes les pratiques agricoles fondées sur une utilisation optimale des ressources naturelles pour réduire au minimum le recours aux intrants de synthèse engrais chimiques et produits phytosanitaires et accroître la résilience et l’autonomie des exploitations. De nombreux référentiels publics ou privés se rattachent à ces pratiques ou s'en réclament : agriculture biologique (AB), mesures agro-environnementales et climatiques systèmes (MAEC), haute valeur environnementale (HVE), fermes Dephy, etc. Nous avons fait le choix d'analyser l'ensemble de ces cahiers des charges, malgré la diversité des modalités de leur application et de leur contrôle. Certains impliquent de repenser l’ensemble du système de production, tandis que d'autres nécessitent uniquement de faire évoluer les pratiques, avec des cahiers des charges plus ou moins exigeants ; certains bénéficient d’aides publiques spécifiques, d’autres non. L’analyse de la littérature scientifique permet de décomposer les coûts et bénéfices de ces réfé-rentiels1. Pour l’AB, l’utilisation moindre des intrants de synthèse induit certes une baisse de rendements et le désherbage mécanique nécessite un surcroît de main-d’œuvre. Mais ces coûts sont compensés par des prix moins volatils et plus élevés. La transition agroécologique apparaît dès lors rentable à moyen terme. Ces résultats sont confirmés par un modèle d’exploitation agricole céréalière permettant de simuler un changement de système : le référentiel AB est le seul à apporter des bénéfices à moyen terme parmi les cinq testés. Si la rentabilité économique des référentiels n’est pas toujours corrélée aux exigences environnementales, l’agriculture biologique est néanmoins la plus performante d’un point de vue économique et en termes d'exigences environnementales. L’agriculture HVE présente également un très haut niveau d’exigences environnementales. Le développement de l’agroécologie apparaît possible et souhaitable pour accélérer la transition de notre système alimentaire vers la durabilité, notamment via les cahiers des charges les plus exigeants (AB et HVE). Il conviendrait donc de proportionner les aides publiques allouées aux exploitations agricoles notamment les aides de la politique agricole commune aux efforts des agriculteurs pour réduire leur impact sur l’environnement ou pour fournir des services environnementaux. Les pouvoirs publics devraient soutenir en priorité les labels présentant à la fois de hauts scores d’exigence environnementale et des bénéfices économiques, comme l’AB, et mieux informer les exploitants agricoles comme les consommateurs de ces bénéfices conjoints. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.strategie.gouv.fr/publications/performances-economiques-environnementales-de-lagroecologie |
Documents numériques (1)
fs-2020-na-94-agroecologie-aout.pdf Adobe Acrobat PDF |