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Titre : | Du mythe de l’habitant-écocitoyen à l’optimisation des modes de vie : vers une subjectivation néolibérale des conduites ? : Étude des représentations professionnelles sur l’écologie et les écoquartiers (2020) |
Auteurs : | Karl Berthelot |
Type de document : | Article : document Ă©lectronique |
Dans : | Reflets et perspectives de la vie Ă©conomique (Tome LVIII, 2020/1) |
Article en page(s) : | pp. 49-64 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ECOLOGIE ; DEVELOPPEMENT URBAIN ; LOGEMENT ; FRANCE ; REPRESENTATION DU TRAVAIL ; CONDITION DE VIE ; URBANISTE |
Mots-clés: | Ecoquartier ; Maîtres d’œuvre |
Résumé : | Cet article revient sur les représentations sociales de l’écologie induites par les pratiques professionnelles de maîtres d’œuvre et d’ouvrage d’écoquartiers. Le champ de l’action urbaine se structure autour d’une logique descendante de la fabrique de la ville durable en France. La complexité découlant de processus réglementaires, la recherche de financements ou bien le recours aux Assistances à Maîtrise d’Ouvrage Technique (AMOT) concourt à l’institutionnalisation de l’urbanisme et peine à proposer des projets inclusifs et plus démocratiques. Cette modélisation uniformisée de l’écoquartier est également marquée par la propagation de discours managériaux qui façonnent des schèmes réflexifs et pratiques des professionnels de l’urbain. S’ensuivent une définition de standards professionnels et une routinisation de la construction de l’habitat durable en fonction de contraintes objectives et subjectives. Ces représentations techniques constituent le prolongement de projections préétablies sur des manières de vivre jugées adéquates et conformes à une vision dominante et institutionnelle de l’écologie. L’écoquartier suppose donc une appropriation idéale et idéelle de l’écocitoyen-habitant éloignée des réalités de vie concrètes. Des entretiens menés auprès d’une dizaine de professionnels de l’urbanisme révèlent un traitement inégal des problématiques liées au changement climatique, dont la priorité repose avant tout sur la performance et les économies énergétiques. Cette coupure entre concepteurs urbains et habitants se manifeste notamment au regard des appréhensions hégémoniques de l’écologie, qui semble recluse à un carcan néolibéral et réduite à une acception individuelle déracinée de spécificités sociales. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3917/rpve.591.0049 |