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Titre : | Les classes sociales en question (1) (2019) |
Auteurs : | Alain Burlaud ; Gérard Mauger |
Type de document : | Article : document électronique |
Dans : | Savoir/Agir (n° 48, 2019/2) |
Article en page(s) : | pp. 9-15 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CLASSE SOCIALE ; FRANCE ; SOCIOLOGIE ; EUROPE |
Résumé : | La notion de « classe sociale » (au sens général d’un groupe étendu et relativement stable, doté d’une cohérence, d’intérêts propres, d’une identité spécifique et de « frontières ») et l’idée de « lutte de classes » ne sont pas nées avec Marx. Il semble que le « langage des classes » se structure dès le milieu du xviiie siècle, dans l’Angleterre de la première révolution industrielle, avant de se diffuser en France. On trouve par exemple la notion de « classe », à l’époque révolutionnaire, chez Sieyès ou chez Chamfort (à qui l’on doit notamment cette maxime : « La société est composée de deux grandes classes : ceux qui ont plus de dîners que d’appétit, et ceux qui ont plus d’appétit que de dîners ») et, plus tard, chez les historiens « bourgeois »du premier xixe siècle, tels qu’Augustin Thierry ou Guizot. Cependant, les approches en termes de classes semblent progressivement retrouver droit de cité dans le discours sociologique. La représentation d’« une société à la fois segmentée, hiérarchisée et conflictuelle » , où les outils conceptuels classiques de l’analyse « classiste » pourraient, moyennant certaines mises à jour , s’avérer utiles et éclairants, paraît retrouver du crédit auprès d’une partie au moins des sociologues. C’est à ce « retour des classes sociales » dans le discours sociologique que ce numéro voudrait contribuer en proposant, sans exclusive théorique trop marquée, un ensemble de contributions mobilisant ou discutant l’outil « classe » et l’approche « classiste ». |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-savoir-agir-2019-2-page-9.htm |