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Titre : | Conflits environnementaux, milieux naturels et décisions publiques : Étude de deux cas industriels (2019) |
Auteurs : | Nathalie Boutin ; Pierre Batteau ; Solange Hernandez ; Sophie Gachet ; Jean-Claude Raynal |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Politiques et management public (vol. 36, n° 2, avril-juin 2019) |
Article en page(s) : | pp.141-167 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ POLITIQUE PUBLIQUE ; DEVELOPPEMENT DURABLE ; ETUDE DE CAS ; INDUSTRIE METALLURGIQUE ; INDUSTRIE EXTRACTIVE-ENERGIE ; RELATION HUMAINE ; FRANCEOrganisme Cité ALTEO ; E.ON |
Résumé : | Au travers d’études de cas, on explore ici la dynamique de deux conflits environnementaux portant sur des projets industriels affectant de manière significative des milieux naturels et on considère l’interaction des décisions publiques et privées. Le premier cas met en scène l’usine d’alumine ALTEO à Gardanne qui a rejeté des boues rouges dans la Méditerranée de 1967 à 2015 et qui a été autorisée ensuite à poursuivre un rejet d’eau sans éléments solides mais en dérogation à certaines normes. Le second cas concerne le projet d’une unité « biomasse » par le groupe E.ON pour alimenter une centrale électrique dans la même ville. Cette très grosse unité représente un enjeu pour les milieux terrestres car la ressource sera prélevée en partie dans un environnement subissant de multiples pressions. On décrit la dynamique des conflits, en identifiant les parties-prenantes et en mettant en exergue l’enchaînement de leurs décisions et en s’attachant particulièrement à celles des décisionnaires publics. On constate l’imbrication de niveaux décisionnels publics face à des enjeux liés aux milieux naturels car ceux-ci transcendent les découpages politiques et administratifs. On observe aussi que les attitudes des parties-prenantes, au-delà des intérêts avérés, expriment des « valeurs » accordées à la nature, dont les divergences sont amplifiées par la dispersion et la fragmentation des savoirs relatifs au fonctionnement des milieux naturels. Le recueil de 1 184 prises de position permet d’associer les attitudes envers les projets aux catégories de parties-prenantes. On examine aussi le rôle de la distance aux sites dans ces attitudes, en montrant que les déterminants des attitudes ne sont pas nécessairement liés à l’impact direct que peut ressentir chacune des parties-prenantes. On conclut en insistant sur la nécessité d’arènes de débat organisées par l’autorité publique pour favoriser la convergence des savoirs et de l’information. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |