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Titre : | Éléments pour une sociologie de l’évaluation des politiques publiques en France (2010) |
Auteurs : | Jean-Claude Barbier |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Revue française des affaires sociales (n°1-2, janvier-juin 2010) |
Article en page(s) : | pp. 27-50 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ POLITIQUE PUBLIQUE ; EVALUATION ; SOCIOLOGIE ; FRANCE |
Résumé : | À première vue, l’évaluation des politiques et des programmes publics (EPP) paraît connaître des difficultés d’acceptation supérieures en France à celles rencontrées aux États-Unis et dans d’autres pays européens. On peut, en effet, montrer que son implantation dans le paysage administratif et politique est relativement tardive en comparaison internationale, surtout par contraste avec les pays anglophones et scandinaves. Pourtant, depuis le rapport remis au Commissariat général du Plan en 1986, de nombreux acteurs ont défini leur activité comme « évaluation de politiques publiques ». De multiples initiatives des pouvoirs publics centraux ont été enregistrées, pendant que l’activité baptisée EPP se développait résolument dans les col¬lectivités territoriales. La période qui commence avec la tombée en désué¬tude du Conseil national de l’évaluation, à partir de 2002, est marquée par de nombreux développements, comme la mise en place de « stratégies ministérielles de réforme », l’engagement d’une « révision générale des politiques publiques », la modification de la Constitution en été 2008, etc. De nouveaux acteurs sont apparus dans le paysage de l’EPP et il est diffi¬cile d’anticiper aujourd’hui comment leurs systèmes d’action vont se réor¬ganiser : pour le faire, il ne faut pas se limiter à celles des activités qui se déroulent explicitement sous la bannière de l’EPP – avec leurs spécificités indéniables, mais il faut envisager de nombreuses activités connexes, complémentaires ou concurrentes, qui traitent d’une denrée multiforme qu’on peut considérer comme « information évaluative », laquelle sert au manage¬ment de l’action publique, dans des conditions plus ou moins transparentes. On assisterait, de ce point de vue, à une « banalisation » de l’évaluation, selon plusieurs dimensions. |
En ligne : | http://www.sante-sports.gouv.fr/evaluation-des-politiques-publiques-sanitaires-et-sociales.html |