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Titre : | Variété du capitalisme et théorie de la régulation |
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Auteurs : | Robert Boyer |
Type de document : | document Ă©lectronique |
Editeur : | Paris : Les Presses de Sciences Po, 2002 |
Format : | pp. 125-195 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ECONOMIE DE MARCHE ; THEORIE DE LA REGULATION ; COMPARAISON INTERNATIONALE ; FORDISME ; ECONOMIE MONDIALE ; POLITIQUE PUBLIQUE ; THEORIE DE LA FIRME |
Résumé : | Rares sont les problématiques économiques qui osent encore faire mention du capitalisme comme notion centrale, voire comme concept fondateur. Il est au moins deux exceptions, respectivement l’École de la variété des capitalismes (VOC) et les recherches en termes de régulation (TR) dont le présent article se propose de cerner l’origine, les convergences mais aussi les différences. Si la première prend pour cible la prétention à l’exclusivité d’un capitalisme libéral de marché, la seconde approche replace cette question par rapport à l’évolution de longue période du capitalisme et la recherche actuelle d’alternatives au régime de croissance fordiste. Les deux approches s’accordent pour souligner l’importance des comparaisons internationales, le rôle non exclusif du marché comme forme de coordination, l’absence d’une «one best way» appliquée au capitalisme, enfin l’impact de l’internationalisation sur l’approfondissement de l’avantage concurrentiel lié aux institutions. Pourtant, elles ne sont pas équivalentes. Les méthodologies mises en œuvre diffèrent : importance de l’entreprise pour la VOC, cohérence systémique et macroéconomique pour la TR. Si la VOC met en exergue l’opposition entre capitalisme de marché libéral et capitalisme de marché coordonné, la TR distingue au moins quatre formes de capitalisme: à dominante de marché financier, méso-corporatiste, social-démocrate et enfin à forte impulsion étatique (liste qui est susceptible de s’étendre au fur et à mesure que s’élargit l’échantillon et que de nouveaux pays accèdent au capitalisme). Troisième différence, alors que la VOC donne l’impression de systèmes invariants, la TR cherche à détecter les seuils qui séparent une simple récession de l’entrée dans une crise structurelle, d’autant plus que chaque mode de développement a des marges endogènes d’innovation et d’évolution. Dernier paradoxe : alors que ce sont plutôt des politologues qui sont à l’origine de la VOC, au cours des années récentes, ce courant a insisté sur les choix organisationnels des entreprises, et ce sont les économistes de la TR qui ont mis au tout premier plan le rôle déterminant du politique dans la reproduction et recréation de la diversité des capitalismes. Ce chassé-croisé ouvre diverses perspectives de collaboration : construction d’une microéconomie institutionnelle, mise en œuvre d’une méthodologie hol-individualiste pour cerner les relations entre le politique et l’économique, confrontation des approches en termes de super-modularité, de complémentarité et d’isomorphisme organisationnel et institutionnel. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://rechercheregulation.files.wordpress.com/2013/07/ar6-boyer1.pdf |
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