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Titre : | From “Canadians First” to “Workers Unite” : Evolving Union Narratives of Migrant Workers (2014) |
Titre original: | De « Canadiens d’abord » à « Solidarité syndicale » : l’évolution du discours syndical sur les travailleurs migrants au Canada anglais |
Auteurs : | Jason Foster |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (n° 69-2, Printemps/Spring 2014) |
Article en page(s) : | pp. 241-265 |
Langues: | Anglais |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TRAVAILLEUR MIGRANT ; ORGANISATION SYNDICALE ; DISCRIMINATION RACIALE ; POLITIQUE PUBLIQUE ; CANADA |
Résumé : | Au début des années 2000, des changements dans la politique du gouvernement fédéral canadien ont conduit à une croissance rapide du Programme des travailleurs étrangers temporaires (TÉT), grâce à une augmentation du nombre de professions éligibles. Auparavant, peu d’organisations syndicales au Canada entretenaient de liens avec les TÉT, mais avec la promulgation de ces nouvelles règles et le débat politique qu’elles ont déclenché, les syndicats se sont vus, pour la première fois, confrontés directement à la question des travailleurs migrants. Recourant à la méthode de l’analyse du discours, cet article étudie les déclarations médiatiques de dirigeants syndicaux du Canada anglais entre les années 2006 et 2012 afin de retracer le discours construit par les syndicats au sujet des TÉT. Il met en évidence l’existence de trois positions qui se sont développées successivement : 1- priorisation des intérêts des travailleurs canadiens, tout en dépeignant les TÉT comme des pions pour les employeurs; puis, 2- reconnaissance des TÉT comme des travailleurs vulnérables ayant besoin de l’appui des syndicats pour défendre leurs droits en tant que personnes salariées; et enfin, 3- diverses tentatives , parfois conflictuelles, d’intégration des intérêts des travailleurs canadiens et des TÉT au lendemain de la récente crise économique. Ces changements dans le discours syndical reflètent tant l’évolution de la réaction syndicale au phénomène du recours croissant aux TÉT par les employeurs que l’interaction avec l’environnement externe, tant politique qu’économique, qui lui donne forme. L’étude examine de quelle façon les syndicats canadiens appréhendent les nouveaux enjeux auxquels ils ont à faire face. Les résultats suggèrent que le discours syndical s’avère influencé tant par les pressions venant de l’interne que par les contextes externes. Ils suggèrent également que la responsabilité des dirigeants de représenter leurs membres peut parfois entrer en conflit avec des valeurs plus larges de justice sociale. Les syndicats se dotent des structures de valeurs internes qui les aident à interpréter les enjeux, mais ils se doivent aussi de refléter les préoccupations et les demandes de leurs membres, cela même si ces dernières s’éloignent des valeurs de justice sociale. Cette étude de cas révèle que la ligne entre « les syndicalismes d’affaires » et le « syndicalisme social » demeure fluide, discutable et qu’elle dépend du contexte. Cet article fait, également, ressortir le lien entre le discours syndical contemporain sur les TÉT et l’attitude historique du syndicalisme envers l’immigration et la question raciale, avec des éléments qui pointent vers la continuité et d’autres vers la rupture. (Source : revue) |
Document Céreq : | Non |