

FEM - LECTURES 170
50 questions de sociologie (2020)
Paugam, Serge50 questions de sociologie
Paris : PUF - Presses universitaires de France, 2020, 526 p ()Une question de sociologie s’intéresse, par définition, à ce qui constitue la dimension sociale de l’existence humaine, mais relève d’un travail d’objectivation ne pouvant se concevoir sans un regard distancié et critique par rapport au sens commun. Pour répondre à cinquante de ces questions, cet ouvrage, dans un souci pédagogique permanent, mobilise le savoir accumulé à partir des recherches menées. Conçu à l’occasion du dixième anniversaire de la revue Sociologie, il traduit le dynamisme et la richesse de la discipline, et une volonté collective de définir et d’éclairer les questions majeures qui traversent notre société. (source : éditeur)
La clinique médicale du travail (2025)
Carre, Alain; Huez, Dominique; Association Santé et Médecine du TravailLa clinique médicale du travail
Toulouse : Octarès, 2025, 424 p (Le travail en débats)Ce dont traite cet ouvrage La clinique médicale du travail est le soubassement d’une pratique médicale qui appréhende la santé au travail d’une patiente ou d’un patient. « La santé pour chaque homme, femme ou enfant, c’est d’avoir les moyens de tracer un cheminement personnel et original vers le bien-être physique, psychique et social. » Alors qu’un tiers de nos journées et les trois quarts de notre vie sont consacrés à travailler, l’influence du travail sur la santé est la matière noire de l’univers de la médecine. C’est dire si cette contribution est précieuse, puisqu’elle constitue, à notre connaissance, la première référence qui se veut exhaustive consacrée à ce seul sujet. Elle s’adresse bien évidemment à celles et ceux qui se destinent au métier de médecin du travail mais aussi aux médecins du travail en exercice afin de conforter leur pratique. Elle peut être également un atout pour les autres professionnels de la santé au travail, tout particulièrement les infirmières et infirmiers en santé au travail, comme prémices de la construction de leur propre clinique ou pour faciliter les coopérations professionnelles. Cet ouvrage pourra, peut-être, combler la relative cécité sur le travail des praticiennes et praticiens du secteur de soin. Leur consultation pourra comporter, après la lecture de l’ouvrage, parmi les questions habituelles sur la santé individuelle, celle, fondatrice, qui guide notre clinique : « Alors, comment va votre travail ? ». Il deviendra plus difficile, voire stigmatisant, de s’obstiner à poursuivre et à condamner des médecins qui, grâce à cette clinique, diagnostiquent le lien entre le travail et la santé. Cet ouvrage est structuré autour des concepts et des principes spécifiques de cette clinique médicale du travail. Pour en faciliter la compréhension, il inclut également des contributions et des témoignages vécus qui l’illustrent. Il s’agit de cas concrets concernant des travailleuses et des travailleurs, dans la réalité quotidienne, où s’entremêlent la vie au travail et hors travail. À travers ces exemples concrets, la lectrice ou le lecteur peut observer les pratiques et les résultats de la clinique médicale du travail. Cet ouvrage est également destiné à toute personne, travaillant ou ayant travaillé, ainsi qu’à celles et ceux qui les représentent. Il peut servir de jalon dans la compréhension de ce qui se joue lors de la consultation ou de l’intervention du médecin du travail. (4ème de couv.)
Les comportements Ă©coresponsables en milieu de travail (2024)
Francoeur, Virginie; Paillé, PascalLes comportements écoresponsables en milieu de travail
Québec (Canada) : Presses de l'Université de Laval - PUL, 2024, 212 p ()Ce livre examine le spectre des comportements écoresponsables dans les milieux organisationnels, en mettant l’accent sur la contribution des employés à travers leur engagement environnemental. L'autrice et l'auteur fournissent un portrait des comportements écoresponsables, tout en clarifiant le sens du concept et son importance critique dans la transition écologique. En distinguant les comportements volontaires (encourager les collègues à exprimer leurs idées sur les questions environnementales), prescrits (avoir l’obligation de mettre en œuvre des politiques environnementales) et contre-productifs (ne pas se soucier de la consommation d’eau ou d’électricité), l'ouvrage repense le développement durable et place les dimensions psychologiques et environnementales sur un pied d’égalité. Destinée à un public issu de la gestion des ressources humaines ou de la psychologie organisationnelle, cette approche interdisciplinaire intéressera des professeurs, des chercheurs, des étudiants ainsi que toute personne interpellée par les questions environnementales. (éditeur)
- Buton, François
En déplacement
Lyon : ENS Editions, 2024, 243 p (Sociétés, espaces, temps)Des médecins quittent leur cabinet pour des mandats électoraux ou des ministères, l’industrie pharmaceutique ou les médias ; des artistes accèdent à des corps administratifs d’inspection ; des juristes se font consultants... Les enquêtes de sciences sociales réunies dans cet ouvrage s’intéressent à un phénomène bien connu, souvent désigné par les expressions de « seconde carrière », de « reconversion professionnelle », voire d’« engagement politique » ou « intellectuel » : le fait, pour des acteurs sociaux, de changer de métier ou d’activité professionnelle. L’ouvrage propose de redéfinir ces changements d’activité comme des « déplacements » professionnels, c’est-à -dire comme des passages de frontières, lesquels supposent la mobilisation de capitaux plus ou moins convertibles et impliquent l’occupation ou l’abandon de places. À travers des études de cas sur les agriculteurs, les avocats, les policiers, les hauts fonctionnaires, les consultants ou les médecins, il s’agit ainsi de repenser les enjeux contemporains des mobilités professionnelles.
https://doi.org/10.4000/12h9n
Devenir technicien supérieur (2024)
Orange, SophieDevenir technicien supérieur
Paris : Classiques Garnier, 2024, 227 p (Histoire des techniques)Que deviennent les étudiants de Sections de techniciens supérieurs (STS) dix ans après leur sortie de formation ? Leurs trajectoires scolaires et professionnelles donnent à voir des mobilités sociales discrètes qui éclairent la compréhension du rapport à l’école et à l’emploi des jeunes générations. (Source : éditeur)
- Pereira, Irène
Ecopédagogie
Louvain-la-Neuve : Academia, 2024, 174 p (Les Sciences de l'éducation aujourd'hui)S’attaquer aux crises écologiques et sociales constitue des défis urgents. Malheureusement, ces deux dimensions sociales et écologiques sont souvent traitées de manière séparée. L’enjeu de l’écopédagogie est de constituer un champ de recherche, de réflexion et d’action concernant l’articulation du social et de l’écologie. Son objectif est d’aider les citoyens et les citoyennes, mais également les futurs citoyens et citoyennes à comprendre l’imbrication de ces deux dimensions. Cet ouvrage se propose de donner des clefs théoriques et pratiques à des enseignants et enseignantes, éducateurs et éducatrices, et l’ensemble des acteurs sociaux pour contribuer à développer la prise de conscience et l’engagement dans l’action relativement à ces thématiques. (4ème de couv.)
Enseignants : le grand déclassement ? (2025)
Farges, Géraldine; Martinache, IgorEnseignants : le grand déclassement ?
Paris : PUF - Presses universitaires de France, 2025, 121 p (La vie des idées)L’enseignement fait l’objet d’une forte perte d’attractivité, comme le suggèrent la baisse continue des candidatures aux concours de recrutement et la hausse tendancielle des démissions. Le temps où ces métiers étaient investis comme un sacerdoce semble révolu. Cet ouvrage propose d’explorer les différents facteurs et effets de cette érosion des corps enseignants, qui n’est pas propre à la France. Il invite ainsi à prêter attention non seulement aux rémunérations, mais aussi aux politiques de recrutement et de gestion des carrières enseignantes, aux transformations des conditions d’entrée dans le métier comme de son exercice quotidien, au sentiment de valorisation sociale ainsi qu’aux attitudes politiques. Sans perdre de vue que le milieu enseignant est touché par des évolutions sociales qui traversent également d’autres groupes professionnels. (4ème de couv.)
L’enseignement supérieur, une fabrique d’entrepreneurs ? (2024)
Champy-Remoussenard, Patricia; Starck, Sylvain; Baeza, CaroleL’enseignement supérieur, une fabrique d’entrepreneurs ?
Montpellier : Presses universitaires de la Méditerranée, 2024, 363 p (Mutations en éducation et en formation)Quand l’enseignement supérieur s’intéresse à l’entrepreneuriat et entend développer l’esprit d’entreprendre des étudiants que fabrique-t-il ? Des entrepreneurs ? Des professionnels plus compétents ? Des citoyens entreprenants ? C’est tout l’enjeu de cet ouvrage que de tenter de répondre à ces questions. Les travaux pluridisciplinaires réunis ici donnent des clés pour comprendre l’actualité en la matière et dessiner des perspectives pour l’avenir d’un point de vue critique au sens scientifique. L’ouvrage offre un panorama représentatif de l’essor contemporain de l’entrepreneuriat dans l’enseignement supérieur en explorant cinq dimensions : les politiques et contextes en France et aux États-Unis ; l’ingénierie et la mise en œuvre de dispositifs dédiés ; les effets et impacts des formations à l’esprit d’entreprendre ; leur évaluation ; la transformation ou construction de la professionnalité des intervenants de l’enseignement supérieur. L’ouvrage offre de nombreuses entrées pour permettre aux chercheurs, acteurs de l’enseignement supérieur et grand public de comprendre les changements à l’œuvre, les discuter, depuis des points de vue pluriels. (4ème de couv.)
https://doi.org/10.4000/12qi1
L’Espace scientifique français (XVIIe-XXIe siècle) (2025)
Grelon, André; Grossetti, MichelL’Espace scientifique français (XVIIe-XXIe siècle)
Paris : Classiques Garnier, 2025, 680 p (Bibliothèque des sciences sociales)En parcourant plus de trois siècles d’histoire, l’ouvrage relie les évolutions des institutions scientifiques aux secousses économiques, aux tendances sociales, et aux bouleversements politiques, tout en dégageant les logiques propres aux activités de formation et de recherche. (Source : éditeur)
La Haine des fonctionnaires (2024)
Gervais, Julie; Lemercier, Claire; Pelletier, WillyLa Haine des fonctionnaires
Paris : Amsterdam, 2024, 251 p ()Tout le monde connaît l’équation : fonctionnaires = feignasses = pas rentables = emmerdeurs = protégés = profiteurs = archaïques = inutiles = à compresser. D’où vient son incroyable puissance d’évidence ? Et quels intérêts sert-elle ? Pourquoi certains (hauts) fonctionnaires comptent-ils parmi ceux qui la répètent le plus ? Pourquoi autant d’insultes contre celles et ceux qui voudraient servir le public en toute égalité, et si peu envers les actionnaires, les employeurs ou les pollueurs ? Pour répondre à ces questions, ce livre part d’idées reçues, de scènes de la vie quotidienne et de stéréotypes. Nous entraînant dans les coulisses de la fonction publique, il dévoile les réalités vécues par les agents de ménage, les ouvriers des voiries, les secrétaires de mairie, les enseignants, les gardiens de prison et bien d’autres. Le dénigrement des fonctionnaires n’est en réalité qu’un prétexte à la détérioration accélérée des services publics. Ainsi, pour l’ensemble des usagers qui souffrent de leur disparition, pour celles et ceux qui en ont assez qu’on stigmatise ces métiers, il s’agit de ne pas se tromper de cibles et d’organiser la riposte : il en va de notre bien commun. (4ème de couv.)
Intégrer l'Intelligence Artificielle à l'Université (2024)
Martinez, Pierre; Gajo, Laurent; Ollivier, ChristianIntégrer l'Intelligence Artificielle à l'Université
Paris : L'Harmattan, 2024, 271 p (Questions contemporaines)On entend tout et n’importe quoi sur le développement de l’Intelligence Artificielle, au point d’en attendre trop ou pas assez, d’en avoir peur ou de n’y voir que faux-semblants. Cet ouvrage propose au lecteur d’entrer dans le paysage intellectuel et socio-actionnel où s’instaure dès à présent un face-à -face lourd de questions entre l’Université et l’IA. Il faut, pour cela, identifier les facteurs à l’œuvre dans ce qui sera le processus d’intégration de l’IA par l’enseignement supérieur et les organismes de recherche. Une postmodernité civilisationnelle, qui reconstruit le rapport au monde… Un capitalisme académique historiquement situé, innovant, intrusif, soutenu par des politiques néolibérales… Des technosciences convergentes, bouleversant les processus éducatifs et les positions des acteurs… Une institution universitaire en crise, avec une structure technocratique et managériale, des finalités brouillées, une massification des besoins… (4ème de couv.)
L’intelligence artificielle et les mondes du travail (2021)
Bernier, JeanL’intelligence artificielle et les mondes du travail
Québec (Canada) : Presses de l'Université de Laval - PUL, 2021, 214 p (Sociologie contemporaine)Le développement de l’économie numérique et de l’intelligence artificielle (IA) a modifié de façon importante les modes de production des produits et des services, à telle enseigne qu’il oblige les entreprises à revoir leurs pratiques de fonctionnement sur tous les plans. Qui plus est, l’accélération vers le numérique envahit peu à peu le quotidien de chacun et chacune qui voit se transformer parfois en profondeur son activité de travail jusqu’à entraîner une certaine forme de déqualification professionnelle, voire la perte de certains emplois et la création de certains autres, nécessitant un niveau de formation différent et plus élevé. Conçu selon une approche interdisciplinaire et grâce à la contribution d’autrices et d’auteurs québécois, français et belge, le présent ouvrage examine les principaux effets que provoquent ces transformations vers le numérique sur les mondes du travail ainsi que la place de plus en plus importante qu’y occupe l’intelligence artificielle (IA). Il propose un éclairage sur certains des enjeux que suscitent ces transformations tant sur le plan éthique que sur celui du dialogue social et de la gestion des ressources humaines ou encore sur le plan juridique. À ces enjeux s’ajoutent les défis que représentent la dilution de la frontière entre la vie de travail et la vie privée de même que la métamorphose du rapport entre l’entreprise et les personnes salariées qui découle du développement des plateformes numériques. L’ouvrage vise aussi à susciter la réflexion sur la nécessité de revoir les modes de régulation du travail pour lesquels il présente des avenues à explorer. (4ème de couv.)
Les jeunes, des travailleurs comme les autres (2024)
Canivenc, Suzy; Cahier, Marie-LaureLes jeunes, des travailleurs comme les autres
Paris : Presses des Mines - Transvalor, 2024, 189 p ()La crise sanitaire a souvent été présentée comme une « rupture » dans le rapport au travail des salariés qui seraient devenus moins engagés, infidèles, voire mercenaires, dans leurs relations à l’entreprise. L’inquiétude des employeurs s’appuie sur des signes tangibles : demandes systématiques de télétravail, difficultés de recrutement, turn-over accru, montée de l’absentéisme… Ce sont particulièrement les comportements des jeunes actifs qui cristallisent les débats, car ils exprimeraient des attentes au travail radicalement différentes de celles de leurs aînés, appelant des réponses nouvelles de la part des entreprises. Face à une floraison de slogans (« grande démission » , « quête de sens » , « épidémie de flemme » ), cet ouvrage s’attache à cerner la part de réalité et de fantasme véhiculée par le discours ambiant. Il démine certains stéréotypes sur les jeunes qui seraient tout à la fois désengagés, individualistes, digitaux, matérialistes, rétifs à l’autorité, militants du climat et du genre, tout en soulignant les raisons de certains traits plus marqués chez les moins de 30 ans que dans les autres classes d’âge. Les jeunes ne font souvent qu’exprimer haut et fort des demandes communes à tous les salariés. S’appuyant sur de nombreuses études et auditions, l’ouvrage rend compte des mesures que peuvent prendre les entreprises pour préparer le « futur du travail » , en allant au-delà des démarches de façade qui ne convainquent plus les salariés. Bien plus qu’au « péril jeune » , c’est au défi de l’amélioration des conditions de travail pour tous que les organisations doivent aujourd’hui répondre. (4ème de couv.)
Jeunesses françaises contemporaines (2024)
Durovic, Anja; Duvoux, NicolasJeunesses françaises contemporaines
Paris : CNRS, 2024, 247 p ()La jeunesse française a connu de profondes mutations : l’allongement de la durée de la formation, la précarisation de l’entrée dans la vie active, les difficultés toujours plus grandes d’accéder à un logement, etc. L’apprentissage et la prise d’autonomie semblent ainsi se faire de manière de plus en plus heurtée. Loin de la vision parfois tronquée proposée par les médias, ce livre réunit de manière synthétique l’ensemble des savoirs solides sur les jeunesses françaises contemporaines. Dans cette radiographie, les jeunes apparaissent comme très négativement impactés par les crises dans les grands domaines de la vie sociale, avec des conséquences majeures en termes de santé mentale. Période à risque, la jeunesse est au cœur d’inégalités criantes, entre les jeunes eux-mêmes (dont la trajectoire dépend fortement des ressources de la famille), et entre les jeunes et les autres âges de la vie. Les profondes transformations des systèmes d’éducation et sociaux n’ont pas permis de résorber le poids des inégalités, souvent plus important en France que dans d’autres pays européens. Cette situation nourrit aujourd’hui chez les jeunes un élan de mobilisations sociales et une envie de participer à la société, y compris par des modes opératoires contestataires. (4ème de couv.)
Marge·s de manœuvre : des concepts à la transformation du travail (2024)
Coutarel, Fabien; Zare, Mohsen; Caroly, Sandrine; et al.Marge·s de manœuvre : des concepts à la transformation du travail
Toulouse : Octarès, 2024, 350 p (Travail et activité humaine)Les marge·s de manœuvre… leur usage est si commun que chacun d’entre nous l’utilise le plus souvent sans ressentir le besoin d’en clarifier la signification. Les intervenants et préventeurs y recourent particulièrement pour qualifier le besoin de les étendre, de les concevoir, de les construire… pour souligner le déficit ou le manque dont on peut souffrir dans son travail quotidien. Cet usage est particulièrement fréquent en ergonomie, et les ergonomes ont donc largement contribué à vulgariser la notion de marge·s de manœuvre pour interroger le travail et sa transformation. Il est implicitement entendu que les marge·s de manœuvre sont a priori étroitement associées à la possibilité même de construire sa santé par le travail, d’exister par son travail, de bien vivre son travail. Marge convoque la frontière et les limites que l’organisation et l’environnement général proposent – et cherchent à imposer, parfois. L’activité manœuvre et négocie ces marges antécédentes, au risque d’une certaine marginalisation. Il n’y a donc d’activité que s’il y a manœuvre, initiative à l’égard des marges existantes. Et il faut des marges pour les manœuvrer, et en élaborer de nouvelles. Une proposition centrale de cet ouvrage consiste à distinguer les marges de manœuvre et la marge de manœuvre situationnelle. Les marges de manœuvre sont les conditions antécédentes – qu’il faut concevoir – et qui sont réputées favorables à l’activité future probable. Elles sont de natures multiples. La marge de manœuvre situationnelle renvoie au champ de la régulation construit en activité, avec et au-delà des marges de manœuvre. Cette distinction paraît essentielle pour concevoir des formes d’intervention ajustées aux objectifs visés et aux contextes. Ainsi, le projet scientifique que porte cet ouvrage consiste à prolonger l’effort de conceptualisation nécessaire pour préciser le potentiel revendiqué, les champs théoriques associables, des pratiques d’intervention associées, et les limites actuelles constatables. Cet ouvrage porte donc des éclairages distincts, développés par des chercheurs d’horizons scientifiques divers, partageant l’intérêt de pousser la réflexion sur les marge·s de manœuvre et ses conséquences pratiques en faveur de l’efficacité des interventions. Au détour des chapitres, des ergonomes côtoient ainsi des psychologues, des médecins du travail, des biomécaniciens, des ingénieurs, afin d’explorer ensemble les manières de penser les marge·s de manœuvre – celles des opérateurs, de l’encadrement, des concepteurs, des représentants syndicaux, etc., et des intervenants eux-mêmes. Cet ouvrage s’adresse donc à tous ceux que l’approche du travail par l’activité intéresse, et à ceux qui trouveront dans l’interdisciplinarité une opportunité féconde de renouveler le débat comme la pratique. (4ème de couv.)
Le nouvel esprit du service public (2024)
Pudal, Romain; Sinigaglia, JérémyLe nouvel esprit du service public
Bellecombe-en-Bauges : Editions du Croquant, 2024, 322 p (Champ social)Au cours des dernières décennies, les multiples réformes des services publics ont transformé le travail des agents de la fonction publique. Présentés sous la forme d’entretiens, une succession de portraits sociologiques de fonctionnaires titulaires ou non, permettent d’éclairer les transformations saillantes du travail dans la fonction publique d’aujourd’hui : dégradation des conditions de travail et d’emploi, dilution des identités professionnelles, altération du « sens » du métier, perte d’autonomie et confrontation à des logiques hétéronomes, etc. Ces portraits permettent d’expliquer en quoi consiste le « nouvel esprit du service public » que véhiculent ces réformes et que les agents sont sommés, plus ou moins directement, de mettre en œuvre. Qu’ils adhèrent, qu’ils résistent ou qu’ils « fassent avec », ces logiques qui transforment les fonctionnaires en prestataires et les usagers en clients, font que le sens même du service public et des métiers correspondants est bouleversé. (4ème de couv.)
L’orientation scolaire : choisir ou s’adapter ? (2024)
Buisson-Fenet, Hélène; Guyon, Régis; Amici, Sylvie; et al.L’orientation scolaire : choisir ou s’adapter ?
Lyon : ENS Editions, 2024, 66 p (Entretiens Ferdinand Buisson)Loin d’aborder uniquement les métiers et les formations en milieu scolaire, l’orientation doit de plus en plus composer avec le renouvellement de questions classiques (faut-il promouvoir le remplissage des filières, au risque de reproduire leur composition sociale ? Doit-on inciter les élèves à anticiper leur professionnalisation, et soumettre ainsi le système éducatif aux évolutions projetées des marchés du travail ?) comme avec l’émergence d’interrogations plus récentes en matière d’inégalités sexuées de parcours, d’autocensure des élèves de milieux populaires, d’inclusion scolaire et professionnelle des élèves en situation de handicap… En individualisant leur accompagnement et en reconnaissant l’importance du développement personnel dans la fabrique des choix scolaires et de ce qu’ils autorisent, les conseillers d’orientation de l’Éducation nationale – devenus les psychologues de l’Éducation nationale depuis la circulaire d’avril 2017 – consolident à leur manière une conception psychologisante du « projet » de l’élève. Prescripteurs d’orientations institutionnelles dans un secteur scolaire soumis au feu de la critique, ouvert à d’autres formes d’interventions, n’illustrent-ils pas une mission et un « métier impossible » dans une conjoncture où l’institution scolaire n’en finit pas de chercher à se recomposer ?
https://doi.org/10.4000/12h9z
- Ponge, RĂ©my
Se tenir debout
Paris : La Dispute, 2025, 259 p (Travail et salariat)"Il s’agit, après avoir toujours plié, tout subi, tout encaissé en silence pendant des mois et des années, d’oser enfin se redresser. Se tenir debout." Simone Weil
Se relever, après un burn-out professionnel, reprendre possession de sa santé physique et mentale, est un processus qui peut durer des années. Se relever et se tenir debout, c’est aussi, dans l’entreprise, oser prendre la parole et résister à la détérioration des conditions de travail. Aujourd’hui, 2,5 à 3 millions de salarié·es en France estiment avoir vécu un burn-out. Si ce dernier est considéré comme le mal du XXIe siècle, les souffrances psychiques liées au travail existent depuis très longtemps. Dès les années 1930, on parlait déjà de « fatigue nerveuse ». Ce livre raconte l’histoire méconnue de celles et ceux, salarié·es, scientifiques, syndicalistes, qui se sont efforcé·es de se tenir debout, de lutter durant des décennies pour faire reconnaître ces maux. Il propose un regard nouveau sur les défis actuels pour prévenir les souffrances au travail, malgré les apparences de progrès. (4ème de couv.) - Vaujany, François-Xavier de
Le Travail déplacé
Paris : Classiques Garnier, 2025, 168 p (Bibliothèque des sciences de gestion et du management)Ces dernières années ont été jalonnées de points de rupture pour l’organisation du travail et son management. La crise du sens au travail, les limites planétaires, la pandémie, la guerre, ont radicalement questionné notre relation au travail. (Source : éditeur)
Le travail et la société française (2024)
Berthet, Thierry; Mercier, DelphineLe travail et la société française
Paris : CNRS, 2024, 390 p ()Le monde du travail connait d’importantes transformations. En témoignent par exemple, outre la pratique du télétravail, le développement du secteur de l’aide à domicile ou le boom du numérique. Nous assistons à l’émergence d’une structure sociale inédite, obligeant les sciences humaines et sociales à aborder autrement la question du travail. Santé, temporalités, rapport des jeunes au travail, généralisation des outils de gestion, délocalisation, inégalités de genre, etc. : sur toutes ces thématiques, et bien d’autres, cet ouvrage réunit parmi les meilleurs spécialistes. Ensemble, ils et elles donnent à voir les grands défis liés aux transformations du travail et la manière dont la recherche s’en saisit. Ces regards croisés entre disciplines et questions sociétales éclairent en profondeur la diversité des mondes du travail en France. Véritable état des lieux des recherches menées depuis trois décennies, cet ouvrage s’organise en deux parties : il s’intéresse d’abord à un certain nombre d’enjeux contemporains, puis rend compte de la manière dont les disciplines des sciences sociales ont contribué à enrichir nos connaissances sur le travail. (4ème de couv.)