

FEM - LECTURES 170 A SIGNALER
Comment le genre construit la classe
Oeser, Alexandra
Comment le genre construit la classe
Paris : CNRS , 2022 , 299 p /Le 28 octobre 2008, la multinationale Molex Inc. annonce l’arrêt prochain de la production de connectique sur le site Villemur-sur-Tarn (acheté quatre ans plus tôt) et la délocalisation de l’activité en Asie du Sud-Est. En cette année marquée par la crise financière, 2 000 usines ferment leurs portes en France. Aussitôt, les salarié·es se mettent en grève, entamant un long conflit social, poursuivi ensuite sur le terrain judiciaire, qui parvient à capter l’attention des médias et des politiques. Cette enquête au long cours menée auprès des ouvriers et ouvrières, techniciens et administratives, contremaîtres et cadres de management français ou anglo-saxons aborde de front une question souvent laissée de côté : en quoi une telle mobilisation révèle, met en jeu et par certains aspects bouscule les masculinités et les féminités des actrices et des acteurs, ainsi que les relations nouées entre eux ? L’imbrication du genre et des classes sociales est ainsi mise en lumière, entre normes partagées, modèles convergents ou opposés, affirmation et transformations des rapports de pouvoir. À rebours des lectures qui voient dans l’attention aux rapports de genre une prise de distance avec les analyses en termes de classes, ce livre démontre combien elle peut au contraire enrichir l’explication sociologique – tant le genre construit la classe, et vice-versa. (4ème de couv.)
L’eau, une affaire d’État
Barone, Sylvain
L’eau, une affaire d’État
Paris : Raisons d'agir , 2024 , 139 pFin mars 2023, quelques mois après la sécheresse historique de 2022, le président de la République Emmanuel Macron annonce un « plan Eau », dont les mesures traduisent une timide prise de conscience des effets du changement climatique. Au cours des trente dernières années, la gestion de l’eau avait pourtant reçu des moyens importants pour préserver ou restaurer les cours d’eau, les zones humides et la biodiversité des milieux aquatiques. Ce processus d’écologisation fait désormais face à des régressions délibérées, actées au sommet de l’État : un véritable renoncement écologique. Cet abandon volontaire, qui dépasse largement le seul domaine de l’eau, nous place devant un profond paradoxe : ce renoncement écologique intervient alors même que les connaissances scientifiques et les expériences sociales pratiques rappellent chaque jour à quel point le monde est de plus en plus confronté aux effets du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité. (Source : éditeur)
- Le Lay, Stéphane; Lemozy, Fabien
Plateformes
Paris : Les Éditions de l'Atelier/Éditions ouvrières , 2025 , 240 p /Issu d’un travail de recherche portant sur les livreurs de plateformes numériques, ce livre est une réflexion sur ces activités ainsi que sur les évolutions sociales et politiques qu’apporte l’introduction de technologies sophistiquées dans l’organisation du travail. Car cette évolution récente recèle de nouvelles formes de domination et d’exploitation : le secteur de la livraison permet ainsi d’explorer des phénomènes illustrant la mise en place d’un nouveau stade du capitalisme, fonctionnel et efficace, en dépit de ses dimensions profondément réactionnaires. Ses promoteurs veulent l’étendre du mode de gouvernement des travailleurs au mode de gouvernement des citoyens, en plateformisant l’État, au risque de plonger la démocratie dans la crise la plus profonde depuis les années 1930. (Source : Éditeur)
- Leduc, Sylvain
La qualité de vie au travail
Paris : Que sais-je ? , 2025 , 127 p /L'organisation de notre travail favorise-t-elle une juste conciliation entre notre vie personnelle et professionnelle ? Est-elle propice à notre bon développement et à notre reconnaissance au sein de l'entreprise ? Ces questions, parmi d'autres, touchent à la qualité de vie au travail (ou QVT), qui regroupe les conditions dans lesquelles les employés exercent leur activité professionnelle. Encadrée par la loi Santé au travail depuis le 2 août 2021, elle vise à créer un environnement sain, motivant et épanouissant afin de prémunir les risques professionnels tels que le stress et l'épuisement. A l'heure de la généralisation du télétravail et de l'évolution du rapport individuel au travail, Sylvain Leduc se penche sur les principaux modèles théoriques de la QVT et sur les facteurs qui l'influencent. Il présente les outils et les méthodes pour l'améliorer ainsi que les bonnes pratiques pour envisager un travail durable qui contribue au développement du bien-être physique, psychologique et social. Mais, entre bien-être et productivité, l'équilibre n'est pas toujours aisé à trouver.
- Gilbert, Pierre
Quartiers populaires
Paris : Amsterdam , 2024 , 268 pAu sommet d’une colline s’élèvent d’imposants bâtiments rectilignes, bordés d’un côté par des champs et, de l’autre, par des pavillons. Le paysage des cités charrie tout un imaginaire. Elles sont, depuis plusieurs décennies, le support d’une profusion de fantasmes. Après avoir symbolisé le confort moderne et le progrès social de l’après-guerre, leur image s’est rapidement dégradée. On a d’abord dénoncé les cages à lapin et la sarcellite ; plus récemment, on a fustigé des ghettos, des territoires perdus gangrenés par le séparatisme. Pour combattre ces fausses évidences, qui renforcent la stigmatisation des minorités racisées et des fractions précaires des classes populaires, Pierre Gilbert rétablit ici la réalité des faits. S’appuyant sur une synthèse inédite des travaux en sciences sociales, il met en évidence les formes de ségrégation subies par ces quartiers, expose leurs particularités sur le plan des styles de vie, des relations sociales, du rapport à l’État, de l’emploi, des normes de genre, des aspirations. Et produit ce constat spectaculaire : les cités sont des lieux banals, et leurs habitants très semblables au reste des classes populaires. (4ème de couv.)
Le télétravail, un mode de vie
Taskin, Laurent
Le télétravail, un mode de vie
Paris : Les Presses de Sciences Po , 2024 , 138 p /Pratiqué à bas bruit depuis la fin des années 1990, rarement plus d’un jour par semaine, le télétravail constituait un temps d’isolement choisi, propice à la concentration, destiné à quelques travailleurs triés sur le volet, quand le bureau demeurait le lieu d’ancrage du travail et du collectif. La crise sanitaire de 2020-2021 et, avec elle, le télétravail forcé ont bouleversé les usages. L’activité professionnelle à distance est devenue un mode de vie, modifiant le rapport au travail de ceux qui peuvent y prétendre comme de ceux, majoritaires, qui n’y ont pas accès. Afin de prendre la mesure des effets contrastés du télétravail massifié, Laurent Taskin propose une précieuse synthèse de travaux scientifiques issus de différentes disciplines. Ce faisant, il identifie les enjeux contemporains d’une pratique dont l’incidence déborde largement la vie de l’entreprise. (4ème de couv.)
- Galland, Olivier
Les valeurs du travail
Paris : Les Presses de Sciences Po , 2024 , 150 p /Depuis quelques mois, le thème de « la grande démission » a fait son apparition dans le débat public. Certains salariés se contenteraient d'assurer les obligations minimales liées à leur poste, tandis que d'autres n’hésiteraient plus à le quitter. Ainsi assisterait-on à l’émergence d’un nouveau rapport au travail, plus distancié, qui s’expliquerait, en partie, par les effets du confinement. S’il semble prématuré d’isoler l’impact spécifique de la pandémie de Covid-19 sur le rapport au travail, l’analyse des enquêtes menées sur les valeurs depuis les années 1980 dans les pays occidentaux montre plutôt la grande stabilité des attentes à l’égard du travail. Elle révèle en revanche d’importantes disparités nationales : certains pays valorisent le travail comme vocation ou norme quand d’autres privilégient une conception plus utilitariste. Les conditions de travail ou les caractéristiques individuelles (âge, genre, niveau de qualification) ne jouent qu’à la marge sur ces valeurs au regard de l’« effet pays ». (4ème de couv.)