Accueil
Titre : | Les formations obligatoires en entreprise |
Auteurs : | Delphine Béraud |
Type de document : | document électronique |
Editeur : | Marseille : Céreq, 2016 |
Collection : | Net.Doc, num. 163 |
Format : | 71 p |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ CERTIFICATION ; FORMATION PROFESSIONNELLE EN ENTREPRISE ; HYGIENE-SECURITE ; POLITIQUE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ; POLITIQUE D'ENTREPRISE ; ENQUETE DEFIS ; ENQUETE CVTS ; TRANSPORT-MANUTENTION ; HOTELLERIE-RESTAURATION ; OPCA - ORGANISME PARITAIRE COLLECTEUR AGREE ; TPE - TRES PETITE ENTREPRISE ; ACCES A LA FORMATION PROFESSIONNELLE ; FRANCE ; ENQUETE DIFES2Affiliation Céreq Céreq - DFC |
Mots-clés: | Formation obligatoire |
Résumé : | Les formations obligatoires, qui regroupent les formations hygiène et sécurité et celles visant d’autres habilitations ou certifications obligatoires, constituent un poste de dépense fréquent dans les entreprises : 63 % d’entre elles ont financé de la formation obligatoire en 2014. Ces formations représentent un véritable enjeu tant pour les employeurs que pour les salariés. Pour les premiers, il s’agit de réduire le coût afférent. Pour les seconds, elles relèvent de la nécessité de préserver leur sécurité et celle de leurs collègues, mais peuvent également favoriser l’accès à l’emploi. Le contexte de mise en place de la réforme de la formation professionnelle du 5 mars 2014 modifie en partie la teneur de ces enjeux : la réforme associe à la formation professionnelle un objectif de valorisation des parcours professionnels attachés aux travailleurs et déplace l’initiative de l’accès à la formation en partie vers les salariés, indépendants ou demandeurs d’emploi. Si les formations obligatoires sont la résultante d’une obligation faite aux employeurs, leur apparition progressive sur les listes de formations éligibles au titre du CPF n’aura‐t‐elle pas pour effet de déplacer la demande de ces formations des employeurs vers les salariés ? Au‐delà des questions nouvelles que pose l’évolution du contexte législatif, ce document analyse le recours aux formations obligatoires à la veille de la réforme, leurs liens avec les contextes de production, et tente de donner des pistes sur leurs effets sur les politiques de formation des entreprises. Il se base sur l’exploitation d’enquêtes sur la formation continue menées au Céreq : DEFIS, CVTS et DIFES. Ces enquêtes permettent d’observer que la fréquence du recours aux formations obligatoires dépend de la taille de l’entreprise, de son secteur d’activité, de sa structure des qualifications, de la qualité de sa clientèle et de l’intégration de normes de production. En effet, plus les entreprises sont grandes, ont une part importante d’ouvriers et sont dans les secteurs industriels, plus elles financent de la formation obligatoire. Le secteur des transports se distingue par une fréquence élevée des habilitations et certifications obligatoires et celui de l’hôtellerie restauration par un recours important aux formations hygiène et sécurité. Mais ce sont dans les entreprises de petite taille, peu outillées, que ces formations obligatoires occupent une place majoritaire voire exclusive dans les politiques de formation. L’enquête DEFIS met aussi en évidence la fréquence du recours aux OPCA pour organiser ce type de formations. Cela peut traduire une difficulté à connaitre précisément l’ensemble des obligations et textes réglementaires ou encore l’objectif de se décharger des coûts de mise en Å“uvre de ces formations. Ainsi, ce document montre l’ambivalence du recours aux formations obligatoires. Les entreprises qui ont un recours modéré aux formations H&S et autres formations et certifications réglementaires ont les caractéristiques des entreprises les plus formatrices. À l’inverse, lorsque les formations réglementaires représentent la plus grande part de leur effort de formation, elles rejoignent les caractéristiques des entreprises les moins formatrices. Le développement dans les entreprises de la formation continue en général, et celui des seules formations obligatoires semble répondre à des contextes d’entreprises différents sur de nombreux aspects. Si les cadres et professions intermédiaires ont les taux d’accès à la formation les plus élevés, les salariés les moins qualifiés sont les premiers à bénéficier des formations obligatoires. Les taux d’accès à la formation continue sont plus élevés dans les entreprises qui disposent de structures, d’outils RH et de services internes dédiés à la formation ; ces dispositifs ne semblent pas favoriser le recours aux seules formations réglementaires qui se passent d’outils internes. Au final, il semble que les formations obligatoires ne se développent pas au détriment des autres formations, sans pour autant favoriser l’accès à la formation continue en général dans les entreprises où elles occupent une place majoritaire dans la politique de formation.(Céreq) |
Document Céreq : | Oui |
n° fiche programme : | 469 |
En ligne : | https://www.cereq.fr/les-formations-obligatoires-en-entreprise |
Documents numériques (1)
Cereq-netdoc163.pdf Adobe Acrobat PDF |