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Titre : | La qualification des artisans du bâtiment : formation scolaire, apprentissage par expérience ou opportunités de marché (1986) |
Auteurs : | Philippe Casella ; Pierre Tripier |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 14, avril-juin 1986) |
Article en page(s) : | pp. 63-78 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ ARTISAN ; QUALIFICATION ; FORMATION INITIALE ; EXPERIENCE PROFESSIONNELLE ; INSERTION PROFESSIONNELLE ; COMPETENCE ; ENQUETE ; STATISTIQUE D'EMPLOI ; INDUSTRIE DU BTP ; ARTISANAT ; FRANCE |
Résumé : |
Comment évaluer les chances de réussite des nouveaux artisans du bâtiment ? Les instruments classiques utiles à estimer les compétences des salariés sont partiellement transposables : la formation ou la qualification de l'artisan accroît les chances de survie de l'entreprise. Mais ces ressources sont à la disposition de populations différentes : toute proportion gardée, le niveau de formation professionnelle le plus élevé appartient à des anciens ouvriers s'installant au terme d'un itinéraire court et immergé dans l'artisanat ; les qualifications les plus hautes sont celles de salariés ayant accumulé une longue expérience dans des entreprises de taille plus variée. Si une équivalence s'établit entre les deux modes d'estimation des compétences, c'est au terme d'un usage distinct. Quoi qu'il en soit, l'analyse de la compétence de l'artisan n'est qu'un aspect de la qualité d'un artisan ; avec le passage à l'indépendance, des ressources inusitées et masquées deviennent primordiales : insertion dans le milieu professionnel ou local, disposition d'un appui familial et conjugal, possession d'un équipement ou de biens immobiliers. Mais aucune des ressources ne peut s'estimer hors de son contexte de validation, il est donc nécessaire d'entamer une lecture conjointe des avantages de l'artisan et de leur mise en œuvre dans l'installation, soit de concilier le principe de la compétence avec celui de la performance. La compétence peut s'établir en regard des valeurs présupposées de l'individu, la performance ne prend corps qu'avec le temps en fonction de la réussite de l'entrepreneur.
L'observation d'une population d'artisans du bâtiment trois ans après leur installation autorise la constitution de deux dimensions organisant l'espace des possibles : la première évalue la surface sociale du nouvel installé en prenant en compte la reconnaissance de l'artisan par le milieu professionnel et bancaire ; la seconde oppose les entreprises selon que leur marché est tourné vers une clientèle de particuliers issus d'une aire géographique déterminée ou vers des intervenants professionnels. Quatre types d'artisans seront ainsi définis : les entrepreneurs, qui concilient une bonne surface sociale et un marché professionnel délocalisé en employant plusieurs salariés ; les artisans familiaux, obtenant le même capital de confiance sans être des employeurs ; les indépendants modestes, exerçant leur talent sur un marché circonscrit sans avoir de surface sociale ; les artisans satellites, dépourvus d'insertions locales et de capacité de négociation avec les banques, travaillant en sous-traitance de main- d'œuvre pour un nombre restreint de donneurs d'ordres. |
Document Céreq : | Non |
En ligne : | https://doi.org/10.3406/forem.1986.1175 |
Documents numériques (1)
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