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Titre : | Pouvait-on prévoir l'évolution du marché de l'emploi des ingénieurs ? (1996) |
Auteurs : | Claude Maury |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Formation emploi (n° 53, janvier mars 1996) |
Article en page(s) : | pp. 29-47 |
Langues: | Français |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ PROSPECTIVE D'EMPLOI ; INGENIEUR ; BESOIN EN EDUCATION ; POLITIQUE DE L'EDUCATION ; SITUATION DU MARCHE DU TRAVAIL ; PROSPECTIVE ; FLUX DE SORTIE ; FRANCE |
Résumé : |
Le Centre d'études sur les formations d'ingénieurs (CEFI) a réalisé en 1988 une grande étude prospective sur l'évolution des emplois d'ingénieurs qui prenait le contre-pied de la thèse dominante à l'époque d'une carence structurelle en ingénieurs diplômés.
L'effondrement spectaculaire du marché de l'emploi en 1993 et en 1994 donne un intérêt nouveau à une analyse rétrospective de l'étude de 1988 et incite à rechercher les raisons pour lesquelles un message argumenté incitant à une plus grande prudence n'a pas été entendu. Au-delà d'un débat de fond sur la pertinence des décisions prises, les conclusions, que l'on peut tirer avec le recul, ne sont pas toujours celles que l'on attendrait. La croissance notable des flux de diplômés (+ 3 500 par rapport à l'accroissement spontané prolongeant les tendances du passé) n'a pas, par exemple, de grand rapport avec la situation présente de marché, déprimé essentiellement pour des raisons conjoncturelles. La vigueur de l'effort d'accroissement des effectifs a précipité des évolutions qui auraient sans doute été retardées ou bloquées (et dont on se félicitera peut-être à l'avenir) : le décollage des formations universitaires, la création des NFI et l'implantation d'écoles dans de nouveaux sites dans une logique d'aménagement du territoire qui n'aurait guère été acceptée dans d'autres circonstances. Il est clair, en définitive, que l'expérience quelque peu malheureuse qui a été faite, va décourager, sans doute pour longtemps, les approches volontaristes d'une réalité régie aujourd'hui par un vrai marché, et redonner par contrecoup tout leur prix aux mécanismes d'autorégulation locale pratiqués de longue date par les écoles, avec discrétion et efficacité. Il serait par contre totalement inexact de croire que la seule voie est désormais de "suivre" le marché. Outre le fait que cet ajustement parfait est totalement inaccessible, compte tenu de l'inertie de l'appareil de formation, les pouvoirs publics ne peuvent se dégager d'une responsabilité de régulation des capacités, dès lors qu'ils gardent la maîtrise directe des financements lourds. Le problème reste donc entier : on peut penser qu'il sera désormais abordé avec plus de pragmatisme. |
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