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Titre : | Gender differences in precarious work settings (2010) |
Auteurs : | Marisa C. Young |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Relations industrielles / Industrial relations (vol. 65, n° 1, hiver 2010) |
Article en page(s) : | pp. 74-97 |
Langues: | Anglais |
Catégories : |
Thésaurus CEREQ TRAVAIL PRECAIRE ; FEMME ; DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL ; THEORIE DU CAPITAL HUMAIN |
Résumé : | Malgré les avancés des travaux de recherche documentant l'accroissement de la représentation des femmes dans les emplois précaires, peu d'études ont examiné les raisons qui expliquent ce phénomène. Dans cette recherche j'examine cette question directement en me concentrant sur la dimension sexuée de l'emploi précaire et sur les investissements en capital humain et les obligations familiales qui influent sur la probabilité de se retrouver dans de telles situations. Alors que les recherches antérieures ont surtout mis en évidence la ségrégation sexuelle dans les emplois hautement précaires, les résultats de la présente étude offrent une meilleure compréhension des causes de la surreprésentation persistante des femmes dans de tels emplois, caractérisés par une rémunération moins élevée et le temps partiel. L'étude aborde spécifiquement trois questions concernant a) les modèles sexués de l'emploi précaire, b) les effets des investissements en capital humain et des obligations familiales sur l'emploi précaire et, c) jusqu'à quel point ces investissements et obligations caractérisent différemment l'emploi précaire selon le sexe. Les emplois bien rémunérés comportant de bons avantages sociaux, une protection syndicale et un statut de travail à temps complet sont considérés comme des indicateurs d'emplois de haute qualité et donc de situations d'emplois non précaires. Pour examiner les déterminants de l'emploi précaire, je fais appel à deux théories concurrentes de l'activité : la théorie du choix rationnel (mieux connue sous le vocable de théorie du capital humain) et la théorie de la stratification selon le sexe. Tandis que les théoriciens du capital humain mettent l'emphase sur le rôle des choix individuels et des investissements en capital humain pour expliquer l'obtention d'emplois offrant à la fois sécurité et bonne rémunération, ceux de la stratification mettent de l'avant les demandes des employeurs à l'égard de certains groupes de la population active et la discrimination personnelle contre les membres de ces groupes. Bien que ces deux perspectives théoriques permettent de produire des explications correctes de la présence croissante des femmes dans les milieux à emplois précaires, ni l'une ni l'autre ne le fait de façon exhaustive. Étant donné toutefois que les deux théories suggèrent que les femmes sont plus susceptibles de travailler dans les emplois précaires, nous nous attendions à des résultats semblables dans la présente étude. |